Action_LGBTrightsDans le sillage des dénonciations de VoGay et d’autres associations LGBTIQ, le Groupe parlementaire Ensemble à Gauche (EàG) condamne fermement les atrocités commises en Tchétchénie à l’encontre de la population homosexuelle. EàG appelle le Conseil fédéral à adopter un discours clair contre cette politique meurtrière. « Se taire, c’est être complice ! », dénonce Jocelyne Haller, députée EàG.

« Au vu de la situation qui prévaut en Tchétchénie et dans bien d’autres régions, le silence et l’inaction ne sont pas des options. Face à la chronique d’un massacre en cours en Tchétchénie, le Conseil fédéral ne peut plus se murer dans son silence. Il doit condamner publiquement et officiellement ce drame humain ! » A travers leur action de ce jour et une résolution, pour laquelle l’urgence a été demandée lors de la session du Grand Conseil qui s’ouvre demain, les élu-e-s d’EàG au Grand Conseil ont tenu à témoigner leur solidarité sans faille aux personnes LGBTIQ victimes d’oppressions, de discriminations et de persécutions en Tchétchénie, et, plus largement, aux quatre coins du globe.

 

Chronique d’un massacre en cours

Depuis quelques semaines, plusieurs médias internationaux ont repris des informations relayées par le journal d’opposition russe Novaïa Gazeta qui affirmait qu’il se déroulait en ce moment une purge anti-gay en Tchétchénie. Selon plusieurs ONG russes, une centaine de personnes sont détenues actuellement dans des prisons secrètes où elles subissent des actes de tortures pouvant conduire jusqu’à la mort. Les témoignages confirment tous une même méthode : arrestation dans la rue, prison, tortures (coups, décharges électriques) et obligation à dénoncer d’autres homosexuels afin que ceux-ci soient également arrêtés.

 

Le Conseil fédéral doit sortir de son mutisme !

À ce jour, aucune réaction officielle de la part de la Suisse n’a été notée. « La responsabilité de la Suisse et sa tradition humanitaire imposent une action urgente en réponse à cette haine, cette déshumanisation et cette violation de la dignité humaine », s’insurge la députée EàG. « En ce sens nous exigeons du Conseil fédéral qu’il prenne position en reconnaissant cette situation et en la condamnant officiellement et publiquement, en prenant les mesures diplomatiques qui s’imposent et en ouvrant les portes de notre pays aux personnes qui sollicitent notre protection et notre aide, en l’occurrence aux victimes des camps tchétchènes. » Et de continuer : « Plus généralement, la Suisse doit reconnaître les persécutions en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre comme un motif d’asile, assurer aux personnes qui en sont victimes une attention particulière et dénoncer à chaque occasion les oppressions dont les personnes LGBTIQ sont la cible aux quatre coins du monde ». Une telle dénonciation ne constituerait d’ailleurs pas une action pionnière. Le Canada, la Suède, la Finlande et l’Allemagne ont d’ores et déjà condamné ces actes et décidé de la délivrance de visas d’urgence pour les « rescapés » tchétchènes.

« En soutenant cette résolution adressée au Conseil fédéral, les député-e-s genevois auront la possibilité de dénoncer les traitements inhumains subis par des centaines de personnes LGBTIQ, en Tchétchénie et ailleurs, et, par ailleurs, d’appeler le Conseil fédéral à en faire de même ». En tant que citoyen-ne-s, nous pouvons également condamner les atrocités commises à l’encontre des populations LGBTIQ en Tchétchénie, notamment en signant la pétition en ligne sur www.nocamps.ch.

 

Une action symbolique pour dire notre solidarité à toutes et tous les LGBTIQ discriminés

En posant tout en échangeant des gestes intimes entre eux, les député-e-s EàG ont choisi de s’inscrire dans une action consistant à poster sur les réseaux sociaux, des photos de couples de même sexe en les géolocalisant au Kremlin ou à Grozny. Bien que les député-e-s EàG ne se reconnaissent pas toutes et tous dans les catégories LGBTIQ, ils ont désiré participer à cette action afin de témoigner leur solidarité aux personnes LGBTIQ victimes de discriminations et de persécutions.

 

Personne de contact :

Jocelyne Haller, députée EàG

 

Retrouvez les photos de l’action des député-e-s d’EàG en cliquant sur ce lien. Photos : Ariane Arlotti

Retrouvez la résolution en cliquant sur ce lien.

 

Photo de couverture : La députée Salika Wenger et la députée suppléante Maria Perez. Photo : Ariane Arlotti

 

Les députés Christian Zaugg et Olivier Baud. - Photo : Ariane Arlotti

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La députée Jocelyne Haller et la députée suppléante Claire Martenot. - Photo : Ariane Arlotti

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