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15 mars: Mobilisation massive de la jeunesse vaudoise pour changer le système, pas le climat !

Communiqué de presse · Vendredi 15 mars 2019

Vendredi 15 mars 2019, dans des centaines de villes de 114 pays répartis sur les cinq continents, des milliers des jeunes ont fait grève et sont descendu·e·s dans la rue. A Lausanne, cette mobilisation mondiale pour le climat a réuni entre 15’000 et 20’000 personnes ! Ces jeunes revendiquent leur droit à un avenir. Si elles et ils se mobilisent maintenant, c’est parce qu’il nous reste une décennie pour éviter le pire de la catastrophe écologique.

Nous, militant·e·s de solidaritéS, soutenons ce mouvement et ses revendications, parmi lesquelles figurent notamment la neutralité carbone en Suisse d’ici 2030, sans faire recours à des technologies de compensation. La Suisse est effectivement au centre du désastre climatique actuel. Elle détient un tiers du marché mondial du pétrole et deux tiers du marché mondial des métaux. De son côté, la place financière suisse est à l’origine de 2 % des émissions à gaz à effet de serre mondiales. Les investissements directs et de portefeuille des entreprises multinationales ayant leur siège en Suisse sont à l’origine d’émissions dix fois plus importantes que celles de toute la population et de l’industrie domestique. Les multinationales en Suisse participent ainsi de manière significative à la destruction d’écosystèmes partout dans le monde et au réchauffement climatique. L’impact environnemental du capitalisme suisse va de pair avec un coût social exorbitant : des courants d’eau potable pollués, des terres rendues infertiles, le développement de maladies…

La catastrophe écologique n’est pas une fatalité. Elle est la conséquence d’un système économique qui place le profit de quelques grandes entreprises polluantes avant nos vies et avant le futur de la planète. C’est pourquoi solidaritéS soutient les Jeunes qui se mettent en grève. C’est aussi pourquoi nous nous engageons dans le combat référendaire contre la Réforme de la fiscalité et du financement de l’AVS (RFFA). Cette réforme prévoit des cadeaux fiscaux extrêmement importants à ces mêmes entreprises qui contribuent massivement à la destruction de l’écosystème. C’est également une réforme qui vide les caisses publiques alors que nous avons besoin d’investir dans la transition énergétique et des transports.

Fin du monde et fin du mois: même problème, mêmes responsables et même combat !

solidaritéS avec les grévistes pour le climat du monde entier ! Changeons le système, pas le climat !

mars 15 2019 | Agriculture and Eco-logique and En mouvement and Images et paroles and international and RIE3 and Vaud | aucun commentaire »

Conférence-débat: Souveraineté alimentaire en Suisse et Mercosur en Amérique latine – quel lien?

Mardi 11 septembre 2018
A Pôle Sud
J-J Mercier 3, Lausanne

Avec:
Michelle Zufferey, ethnologue et secrétaire permanente à Uniterre.
Claude Girod, agricultrice et membre de la Confédération paysanne (qui fait partie de la coordination paysanne européenne et de Via Campesina)

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TEXTE D’APPEL

La notion de souveraineté alimentaire a été initié et présenté par Via Campesina lors du Sommet de l’alimentation organisé par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) en 1996. Elle représente le droit de chaque population à définir sa propre politique agricole et alimentaire, sans le faire au détriment d’une autre région. Elle est un outil de lutte contre l’exploitation à la fois de l’environnement et des humains. Elle place les êtres humains au cœur des systèmes alimentaires, qu’il s’agisse des producteur.ice.s, des distributeur.rice.s ou des consommateur.rice.s en revendiquant des systèmes alimentaires locaux, sains et durables tout en garantissant des prix, des salaires et des conditions de travail justes.

Dans ce sens, l’initiative sur la souveraineté alimentaire suisse, soumise à votation le 23 septembre 2018, vise une agriculture qui permette aux personnes actives d’en vivre décemment et à la population d’y avoir accès ; elle demande que la Confédération favorise la création d’emplois dans l’agriculture et veille à l’amélioration des conditions de travail de la profession ; elle favorise la relocalisation de la production et les échanges directs dans une optique durable et démocratique ; et finalement, interdise l’utilisation d’OGM et garantisse le droit à l’utilisation, la multiplication l’échange et la commercialisation de semences par les paysan×ne×s.

Suite à l’échec du cycle de Doha lancé par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) en 2001, des accords bilatéraux et multilatéraux de libre-échange se multiplient, tel l’accord entre le Mercosur (Marché commun de plusieurs pays de l’Amérique du Sud) et l’UE (Union européenne). Mais les plus importants industriels suisses de l’exportation essayent de damner le pion à leurs concurrents européens. Et c’est ainsi que leur groupe d’intérêts (economiesuisse), et le conseiller fédéral J. Schneider-Ammann poussent à signer un accord bilatéral entre la Suisse et ces mêmes pays qui demandent avant tout un accès plus important pour l’exportation de leur viande de bœuf. L’USP (L’Union Suisse des Paysans) a boycotté le sommet en février en dénonçant le manque de transparence dans les négociations et craignant le démantèlement de l’agriculture suisse. Aucunes mesures de compensation ne sont prévues pour compenser la réduction de la protection douanière qu’impliquent ces accords.

En effet, cet accord de libre-échange ne se situe-t-il pas à l’opposé de la souveraineté alimentaire ? De plus en plus de critiques évoquent divers dangers : Au niveau écologique, l’augmentation de la production de soja pour le bétail européen pourrait s’avérer comme une menace majeure pour l’environnement en Amérique du Sud. Au niveau social, l’intensification de la production et de l‘exportation d’éthanol et de soja vers l’Europe risquent de favoriser l’accaparement de terres par des grands groupes et donc l’expulsion des petits paysans. Au plan économique, la souveraineté de réguler des semences et de privilégier les marchés locaux sont en jeu en raison du pouvoir croissant des multinationales. La tendance n’irait-elle pas vers une re-primarisation de l’économie latine qui se réduirait principalement à l’exportation de matières premières comme lors de l’époque coloniale ? Qu’en est-il du principe de la concurrence ou de la solidarité entre les paysan-ne-s au niveau national et international ?

septembre 02 2018 | Activités and Agriculture and Eco-logique and En mouvement and Votations | aucun commentaire »

« Monsanto assassine, l’État s’incline ! Affameurs, dégagez ! »

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Deux slogans, parmi tant d’autres, entendus dans un grand nombre de villes du monde entier. Tous les 23 mai, depuis maintenant trois ans, des milliers de manifestant·e·s descendent dans les rues contre la multinationale Monsanto. 

A Morges, le weekend dernier, ils·elles étaient quelques 1500 à chanter et crier leur colère ; certain·ne·s bran­dis­saient des pancartes, d’autres ont parsemé de compost les rues menant de la Place du marché vers le siège de l’entreprise « meurtrière ».

Aucun débordement n’a eu lieu, malgré le fait que les ma­ni­fes­tant·e·s ont décidé de déplacer les barrières protégeant la multinationale pour se poster un peu plus près de celle-ci. Lorsque le lieu s’est vidé, il a laissé apparaître slogans écrits à la craie sur le sol et fruits pourris.

Certes, ce type de manifestation n’a pas d’impact immédiat. Et pourtant, partout dans le monde, cette journée est l’occasion pour une population grandissante de faire entendre sa voix contre les grands pollueurs, ceux qui s’accaparent les ressources naturelles des peuples,  ceux qui détruisent les conditions mêmes de la vie sur la terre. Coop et Migros ont déjà fait un pas en avant en supprimant de leurs rayons les désherbants à base de glyphosate, substance cancérigène. Mais le boycott des produits Monsanto doit être total ; la Suisse doit stopper ses allégements fiscaux et ne plus tolérer la présence de sièges de ce type de multinationale sur son sol.

En Amérique latine, et ailleurs dans le monde, nombreux sont celles et ceux qui meurent des maladies provoquées par les OGM (le vent transporte les semences partout sur les terres) ; le taux de suicide des paysans croît en raison de l’augmentation de leur endettement et de la destruction de leur récolte. Il est grand temps que le monde arrête de se soumettre au pouvoir de l’argent aux détriments de la santé publique et de la destruction de notre planète. A ceux qui veulent dominer le monde, le monde répond : résistance !

 

Joanna Decker

 

mai 28 2015 | Agriculture and Santé and Vaud | aucun commentaire »

Pour une gestion publique des ressources naturelles

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Le troisième contre-forum sur les matières premières, organisé samedi 18 avril par le Collectif contre la spéculation sur les matières premières, a été un succès. Au programme: deux plénières, cinq ateliers de discussions approfondies, 200 participant.e.s et des échanges très riches. Pour couronner le tout, Saraka est venu faire danser tous les participant.e.s avec un concert aux airs sud-américains.

Le paradis

La première plénière a eu pour titre La Suisse: paradis des multinationales. Nous avons eu l’occasion d’écouter Sébastien Guex, membre de solidaritéS et professeur d’histoire à l’Unil, ainsi qu’Olivier Longchamp de la Déclaration de Berne.

Pour Sébastien Guex, les sociétés traditionnelles – Volkart Brothers, André, Basler Handels-gesellschaft – ont, dès la seconde moitié du 19e siècle, permis à la Suisse de devenir une puissance coloniale au même titre que l’Italie, la Hollande ou la Belgique. Cinq facteurs expliquent comment le capitalisme suisse a pu réussir à occuper une place de premier plan dans le trading mondial sans s’appuyer sur une puissante armée nationale, une ville portuaire ou un territoire colonial :

1 la « neutralité » politique de la Suisse ; 2 la puissance de la place financière et de la monnaie suisse ; 3 la fiscalité très avantageuse et la complaisance des autorités suisses ; 4 l’exceptionnelle stabilité politique et l’engluement gouvernemental du PS ; 5 la qualité et la discipline de la main d’œuvre en Suisse. lire la suite »

avril 25 2015 | Activités and Agriculture and Eco-logique and Economie and international and Lausanne and Vaud | aucun commentaire »

Renforcer la protection des travailleurs agricoles, un objectif prioritaire

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En Suisse, les conditions de travail des ouvriers et ouvrières agricoles ne sont pas soumises à la loi sur le travail (LTr), mais à des contrats-types de travail (CTT) cantonaux, créant des disparités régionales considérables en matière de pénibilité, de durée du travail et de rémunération.

Cette réglementation multiple limite les possibilités de revendications et d’actions, sur le plan national, pour les salarié.e.s de ce secteur. Le 10 mars dernier, Jean-Michel Dolivo déposait au Grand conseil vaudois, pour le groupe La Gauche (POP-solidaritéS), un postulat demandant un rapport au gouvernement vaudois sur l’évolution de ce secteur depuis les années 2000 et sur les moyens à mettre en œuvre pour mieux protéger la santé de celles et ceux qui y travaillent.

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avril 13 2015 | Agriculture and Travail | aucun commentaire »

Forum sur la spéculation sur les matières premières

Logo 2015 du CCSMP

Samedi 18 avril
13h30—23h30
Maison de quartier sous-gare
Lausanne

Conférences-débats, ateliers, repas et concert, avec :

PROGRAMME

14h LA SUISSE PARADIS DES MULTINATIONALES

Avec :

  • Sébastien Guex [Professeur Unil, membre de solidaritéS]
  • Olivier Longchamp [Déclaration de Berne]

Quelles ont été, historiquement, les facilités légales et fiscales que la Confédération a accordées aux sociétés de trading ? Quels mécanismes permettent de développer le rôle de la Suisse – et de Genève en particulier – comme principale place de négoce au niveau mondial ?
16h45 ATELIERS

1. DETTE ET EXTRACTIVISME
Avec Nicolas Sersiron [CADTM] (France)
Dans son livre du même nom paru en 2014, Nicolas Sersiron dresse un tableau complet des liens entre asservissement des peuples à travers le mécanisme de la dette et accaparement des ressources par les multinationales.

2. INITIATIVE MULTINATIONALES RESPONSABLES
Avec Béatrix Niser-Lindley [Initiaitive multinationales responsables]
L’initiative populaire pour des multinationales responsables sera lancée dans quelques jours par une large coalition d’organisations pour demander des règles contraignantes afin que les entreprises domiciliées en Suisse respectent les droits humains et l’environnement, aussi dans leurs activités à l’étranger.

3. ENJEUX DES RÉFORMES DE L’IMPOSITION DES ENTREPRISES
Avec David Gygax [SSP]
La Confédération prépare un paquet de mesures dévastatrices intitulées « Réforme de l’imposition des entreprises III » qui augmentera encore le dumping fiscal exercé par la Suisse.

4. LANCEURS D’ALERTE AU TCHAD ET AU NIGER
Avec Catherine Morand [Swissaid]
Comment avoir accès aux informations relatives aux violations des droits humains et des normes environnementales perpétrées par des multinationales suisses ? Au Tchad et au Niger, des organisations de la société civile jouent avec beaucoup de courage un précieux rôle de lanceurs d’alerte, qui permet d’alerter l’opinion nationale et internationale.

5. LUTTES CONTRE VALE AU BRÉSIL
Avec Juliana Benício & Edi Carlos da Silva
Bénéficiaire d’une exonération fiscale exorbitante dans le canton de Vaud, le géant minier Vale s’illustre, au Brésil, par sa participation à des projets agressifs et destructeurs des communautés locales et de l’environnement. Malgré la répression, des alternatives collectives de résistances et de lutte se mettent en place.
18 h45 REPAS AVEC LE TRAITEUR BIO

20h PILLAGE DES MATIÈRES PREMIÈRES, CHANGEMENT CLIMATIQUE, LUTTES ET ALTERNATIVES

Avec :

  • Juliana Benício [Coordination internationales des victimes de Vale/Sindicato Metabase Inconfidentes] (Brésil)
  • Edi Carlos da Silva [Mouvement des Sans Terre] (Brésil)
  • Nicolas Haeringer [350.org] (France)

Quelles sont les conséquences de la logique extractiviste sur l’environnement et le climat ?
Quelles alternatives à une économie fondée sur la surconsommation des matières premières ?
Quelles sont les bases d’une transition écologique juste et sociale ?

 

22 h30 CONCERT
Saraka (CH)

Le Collectif contre la spéculation sur les matières premières :Les spéculateurs s’enrichissent, les peuples s’appauvrissent. (Collectif contre la spéculation sur les matières premières) · Attac suisse · L’autre Syndicati · Brot für alle · Brücke – Le Pont · CADTM · Centre Europe – Tiers Monde (CETIM) · Coordination Climat et justice sociale Genève · Fian Suisse-Schweiz · Gauche Anticapitaliste · Greenpeace – groupe régional Vaud · Le GRADs ·Groupe Regards Critiques de l’Université de Lausanne · Jeunesse Socialiste Vaudoise · JUSO Schweiz · Jeunes Vert-e-s vaudois-e-s · Jeunes Vert-e-s Neuchâtel · Multiwatch · Parti Socialiste Vaudois · Plateforme pour une agriculture socialement durable · Jeunes Pop Vaud · Pop Gauche En Mouvement · SolidaritéS Vaud · SolidaritéS Neuchâtel · Groupe jeunes de SolidaritéS · solidaritéS · Solidarités Genève · Swissaid · Solifonds · Tour de Lorraine · Syndicat Unia · Uniterre-pour une agriculture durable · Les Verts vaudois Droit de rester pour tou.te.s Refuge Saint-Laurent

avril 13 2015 | Activités and Agriculture and Eco-logique and Economie and international and Lausanne | aucun commentaire »

La Suisse occupe une place centrale dans le commerce mondial des matières premières

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Cette année à nouveau, le Sommet mondial des matières premières organisé par le Financial Times réunira les acteurs·trices du trading mondial à l’hôtel Beau-Rivage de Lausanne. Pour la 3e année consécutive, le Collectif contre la spéculation sur les matières premières organise un contre-forum et une manifestation pour comprendre et dénoncer les pratiques détestables au cœur de ce commerce.

Environ 25 % des transactions mondiales sur les ressources passent par la Suisse (30 % du pétrole, 35 % des céréales et 50 % du café rien que sur l’arc lémanique et 70 % de l’or physique transite par la Suisse). Ce commerce renforce les déséquilibres Nord/Sud et contribue au dérèglement climatique. Dans ce contexte, le quatrième Sommet mondial des matières premières (« Financial Times Global Commodities Summit »), réunissant sociétés de négoce, banques et investisseurs, se tiendra au Beau-Rivage Palace, à Lausanne, du 20 au 22 avril 2015.

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avril 02 2015 | Activités and Agriculture and Eco-logique and international and Lausanne | aucun commentaire »

Des conditions de travail inacceptables 
pour les employés agricoles

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Début décembre, l’Autre syndicat et Unia ont adressé une pétition munie de 2000 signatures au Conseil d’Etat vaudois. Ces organisations demandent aux autorités d’améliorer substantiellement le contrat type de travail en vigueur dans le secteur. Pour mieux comprendre les enjeux liés à cette revendication, notre rédaction s’est entretenue avec Dylan (nom connu de la rédaction), employé agricole et militant de l’Autre syndicat.

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décembre 05 2014 | Agriculture and Vaud | aucun commentaire »