Tous ensemble pour faire plier Novartis !

Tous ensemble pour faire plier Novartis !

La lutte des salarié·e·s du site de Nyon-Prangins est totalement légitime. Leur objectif, le maintien du site et de l’ensemble des emplois, juste et ambitieux. Leur adversaire, l’une des plus puissantes transnationales helvétiques, est redoutable. Dirigée par Daniel Vasella – qui, les mauvaises années, gagne à peine 100 000 francs par jour ouvrable – Novartis ne reculera pas si facilement.
Puissantes et déterminées, les manifestations de soutien ébranleront le géant bâlois. Mais pas plus. C’est à l’intérieur même de l’entreprise qu’un rapport de force favorable aux salarié·e·s de Nyon-Prangins se construira d’abord : bloquer la production, faire grève, occuper l’entreprise, amener les salarié·e·s et les syndicalistes du site de Bâle à entrer eux aussi dans la danse sont désormais des objectifs à court terme.

N’en doutons pas : la lutte sera longue. La solidarité la plus active des salarié·e·s doit donc se développer en fonction de cet impératif. Il s’agira de la nourrir, jour après jour, semaine après semaine. Non seulement parce que la fermeture de Novartis déchirerait le tissu social et économique de la région, mais aussi : parce que la défense de l’emploi, en ces temps de crise, doit devenir une revendication sociale largement soutenue, face à la rapacité des chasseurs de rentabilité à deux chiffres.

Ne commettons pas l’erreur de placer notre sort dans les mains des autorités. Qu’elles soutiennent la lutte de ceux et de celles de Novartis est une bonne chose. Leur faire une confiance aveugle risque de déboucher sur une profonde déconvenue. L’unanimité de façade autour du maintien du site de Nyon-Prangis commence déjà à se fissurer. Ici c’est un syndic qui décrète, au nom du réalisme, que l’espoir n’est pas si grand que cela. Là, c’est un autre magistrat qui s’interroge à haute voix sur l’avenir… immobilier de la zone utilisée par l’entreprise. Ailleurs, un conseiller fédéral demande poliment aux patrons d’être « le plus respectueux possible du droit des travailleurs ». Merci pour le possible ! A la télé encore, un conseiller d’Etat place résolument le respect de la paix du travail bien au dessus de la défense des emplois. Bref, passé l’émotion première, l’union nationale derrière ceux et celles de Novartis ne tiendra pas la route. Seule la solidarité des salarié·e·s permettra d’atteindre l’objectif déclaré, le maintien du site et de tous les emplois à Nyon-Prangins.

Salarié·e·s, tous ensemble, toutes ensemble pour faire plier Novartis !

11 novembre 2011, 14:35 | Economie / Grand Conseil / National / Travail / Vaud

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