Ré-gu-la-ri-sa-tion !

 Régularisation de tous les sans-papiers. Banderole de solidaritéS Vaud

La montée du racisme est liée essentiellement à la crise et à ses conséquences pour la majorité de la population. L’angoisse de l’avenir et de ses difficultés est là. Nos retraites sont-elles garanties ? Est-il encore possible de trouver à se loger pour des loyers qui ne soient pas exorbitants ? Et les jeunes sans travail, ou avec des emplois très précaires, comment vont-ils pouvoir se débrouiller ? Derrière ces interrogations, une question de fond : qui va payer cette crise ? Les banquiers, les spéculateurs, ceux qui ont accumulé des fortunes colossales ou bien les salarié·e·s, les retraité·e·s et les jeunes ?

Des résistances collectives aux politiques d’austérité brutales menées par les gouvernements européens, de droite comme de gauche, se sont développées en ces dernières années : grèves générales et occupation des lieux publics par les « indigné·e·s » en Grèce, en Espagne, au Portugal, manifestations massives de résistance en France, en Irlande et en Grande-Bretagne. Jusqu’ici, ces mouvements de très grande ampleur n’ont pas permis de stopper la machine à creuser les inégalités sociales, un projet politique crédible pour un changement de cap radical faisant notamment défaut. Les partis en place, la droite classique comme la gauche institutionnelle et les Verts gouvernementaux, adhèrent fondamentalement à un système dont ils tirent aussi profit. Un petit exemple, celui du strapontin doré de 100 000 francs par an offert au socialiste Moritz Leuenberger, entré au conseil d’administration d’Implenia, une des plus grandes entreprises de la construction, à peine un mois après avoir quitté le Conseil fédéral !
Le racisme d’Etat – celui du tampon « J » sur les passeports des Juifs allemands inscrit à la demande des autorités suisses naguère ou celui des requérants d’asile décédés suite aux brutalités policières subies au moment de leur renvoi aujourd’hui – fait le lit du succès des initiatives xénophobes de l’udc. Les discours sur les prétendus abus dont se rendraient coupables les étrangers constituent un banc d’essai permanent pour une droite réactionnaire. Les étrangers d’abord, puis les « faux » invalides et les « faux » chômeurs, suisses ou étrangers, et pourquoi pas, demain, des retraité·e·s « abuseurs » ou des jeunes « profiteurs » ! Ce mécanisme de mépris conduit à l’exclusion. Comme si l’on était fautif d’être invalide ou chômeur… Dans les années 30 du siècle passé, les boucs émissaires étaient les Juifs, les Roms, les homosexuel·le·s, les syndicalistes et les communistes !

Toute discrimination est inacceptable

Actes et réactions racistes se multiplient autour de nous. Du fait de la couleur de leur peau ou de la consonance étrangère de leur nom, des femmes et des hommes subissent des discriminations, notamment à l’embauche, au travail ou dans la recherche d’un logement. Elles et ils sont insulté·e·s et méprisé·e·s. Toute discrimination est inacceptable. Celles et ceux qui vivent et travaillent en Suisse doivent pouvoir disposer des mêmes droits, quel que soit leur statut ou leur pays d’origine. Les droits de chacun·e doivent être égaux et déterminés par le choix de s’établir sur un territoire avec l’intention d’y séjourner durablement, indépendamment de sa nationalité. Comme la plupart des autres pays européens, la politique helvétique à l’égard des étrangers et étrangères, ainsi qu’en matière d’asile, est marquée par le renforcement permanent de mesures de contrôle, de répression, de dissuasion et de restriction. Sous couvert de « chasse aux abus », les autorités en viennent même à promouvoir la violation de conventions internationales et des droits humains. Défendons le droit d’être là ainsi que le droit pour toutes et tous à une vie digne !
Les lois en vigueur en matière de statut des étrangers et étrangères et des requérant·e·s d’asile fabriquent des sans-papiers. Près de 150 000 personnes vivent ainsi en Suisse dans des conditions extrêmement précaires, avec en permanence la peur au ventre de se faire dénoncer, de tomber sur un contrôle policier, puis d’être renvoyés. Les sans-papiers sont soumis à l’arbitraire des autorités policières et livrés, souvent, à une exploitation éhontée de la part de certains employeurs sans scrupule. Luttons pour la régularisation de leur séjour !

Extrait de notre tout-ménage électoral

16 octobre 2011, 09:54 | Economie / Elections fédérales / Images et paroles / Lausanne / National / Travail

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