Sur le chemin de la résistance anticapitaliste

journal télévisé de la TSR. Darius Rochebin. Sujet sur le franc fort

Tout leur est bon pour nous faire payer la crise. Dernier exemple : le franc fort. Jamais la télévision n’a autant ressemblé à une télévision d’Etat qu’alors. Il n’y en avait que pour la PME qui n’arrive plus à exporter et le petit patron qui pleure ses marges bénéficiaires. Puis on présente le catalogue des sacrifices demandés aux salarié·e·s : augmenter le temps de travail sans augmentation de salaire, payer tout ou partie des employé·e·s en euros, indexer les salaires au cours de l’euro ou du dollar, on en passe et des meilleures.
Autrement dit, un risque d’entreprise – un de ces fameux risques qui font la grandeur du métier de patron, d’après le catéchisme libéral – est purement et simplement transféré aux salarié·e·s !
Ce que l’on tait c’est, d’une part, que les PME sont souvent impliquées dans un réseau de sous-traitance avec de plus grandes entreprises et que d’autre part, les grandes entreprises helvétiques sont des multinationales qui savent fort bien utiliser la force du franc suisse. Il y a les banques, UBS et Credit Suisse en tête, qui licencient dès que le chiffre d’affaires s’enrhume et spéculent contre le franc suisse. Il y a aussi les entreprises comme Lonza qui, à Viège d’abord puis à Bâle ensuite, obtient début juillet de prolonger le temps de travail d’une heure et demie par semaine, sans le payer, à partir de septembre. A fin juillet, le même groupe Lonza s’emparait, pour 1,4 milliard de dollars, du groupe américain Arch Chemicals, en le payant 12 % de plus que sa valeur boursière. Grâce au franc fort. Où est la farce et où sont les dindons ?
Seule une résistance à la fois unitaire et déterminée peut, de toute évidence, faire face à ce feu roulant néolibéral, qui ne cesse d’avancer sur tous les terrains. Pour faire progresser cette résistance, qui devra être demain plus large et intrépide qu’aujourd’hui, il faut, d’une manière ou d’une autre, rejoindre ses rangs.

Le mouvement solidaritéS ne prétend pas représenter à lui tout seul ce front de résistance. Il cherche toutefois à le construire sans relâche, partout où il est présent. Dans les syndicats, les mouvements sociaux et antiracistes, dans la solidarité avec les révolutions arabes, dans la lutte contre le réchauffement climatique et contre le nucléaire, dans la bataille sans cesse recommencée pour l’égalité des droits et contre l’oppression des femmes. Dans la rue et sur les lieux de travail. Et sur le plan électoral aussi. D’où notre sous-apparentement avec la liste La Gauche-POP & Gauche en mouvement. Le chemin n’est pas toujours facile. Les difficultés existent. Mais nous tiendrons bon. Avec votre appui et votre engagement pour les objectifs fondamentaux que présente ce dépliant.

(extrait du tout-ménage électoral)

11 octobre 2011, 21:09 | Economie / Elections fédérales / Lausanne / National

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