Les femmes, victimes de la crise
Manifestation du 1er Mai: Départ 16h30 devant le Tribunal fédéral
Être une femme face à la crise économique, ça change tout. Si le nombre d’emplois précaires a augmenté massivement, c’est avant tout les femmes qui sont obligées d’accepter ces situations professionnelles marquées par la menace permanente d’être renvoyée. Déjà en 2002, les femmes étaient trois fois plus touchées par le travail précaire que les hommes.Les patrons se servent de la récession pour remettre en cause les acquis de l’égalité des sexes et accentuer les discriminations. Pour la première fois depuis 1996, la différence entre salaires féminins et masculins a augmenté en 2008. Les femmes gagnent désormais en moyenne 19.3% en moins que les hommes pour le même travail. Le fait de pouvoir concilier emploi et enfants est de plus en plus contesté par les instances patronales. Le nombre de licenciements de femmes enceintes et de jeunes mères connaît actuellement une augmentation alarmante. De son côté, « L’initiative pour les familles », lancée par l’UDC, vise les allégements fiscaux des familles qui doivent faire garder leur enfant par un tiers. Elle veut remettre la femme au foyer, ignorant totalement qu’un emploi pour une femme signifie non seulement un droit et le garant d’une indépendance, mais avant tout, dans la situation actuelle, une nécessité économique.Les femmes sans papier subissent, elles, une oppression supplémentaire. Elles sont obligées d’accepter des conditions de travail souvent pénibles pour un salaire en dessous de la normale. C’est ainsi que des employeurs privés, mais aussi des notables, des cadres d’entreprises etc…profitent de la précarité de ces femmes, par exemple dans le secteur du ménage ou de la garde d’enfants.
• L’égalité salariale tout de suite : l’état doit garantir qu’à fonction égale, salaire égal
• Luttons contre le travail précaire, chacun et chacune a le droit à un emploi à durée indéterminée
• Non aux attaques contre les droits fondamentaux des femmes : avortement, congé maternité
• Pour la régularisation des femmes migrantes
Extrait du tract 1 er mai de solidaritéS
7 avril 2010, 15:03 | Féminin/masculin