HNE chauxdefondsVENDU

Les contradictions produites par l'autonomisation du secteur de la santé dans le canton de Neuchâtel s'aiguisent. Pour faire pression sur le Conseil d'État, Hubert, le patron de Genolier affirme qu'il défend une cause sociale et les exécutifs des Villes du Haut, inquiets, en viennent à défendre Genolier.

Oublie-t-on que les actionnaires de Genolier ne placent leur argent dans la santé ni pour sauver le Haut, ni pour le bien de la population, mais pour en tirer un rendement maximum ? Le même Genolier a déjà fermé ailleurs (Fribourg) une clinique jugée non rentable, et il le refera demain là où il le juge bon.

Parce que la santé n'est pas une marchandise, mais un bien commun qui doit rester accessible à toute la population, il est dangereux de la confier à une entreprise privée qui a pour objectif de faire des profits à court terme. Pour les mêmes raisons, il a aussi été contre-productif d'autonomiser le secteur de la santé, car c'est les finances à court terme qui sont devenues la priorité. SolidaritéS l'a dit et répété maintes fois: seul l'État sous le contrôle des élu-e-s peut garantir à toute la population du canton des soins de base, de proximité et de qualité, pensés sur le long terme.

Naguère chaque région avait sa policlinique, son service d'urgence et sa maternité. Certes, la médecine évolue très rapidement, mais cela ne doit pas se faire au détriment de l'accès aux soins pour toutes et tous. Il est temps de retirer son autonomie à HNE et de définir une santé publique qui réponde aux besoins de toute la population, sans céder à Genolier qui aujourd'hui surfe habilement sur les aberrantes divisions Haut/Bas et sur la gabegie créée depuis des années par les directions de HNE qui se sont suivies.