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La marchandisation du corps féminin à tout prix ?

La société capitaliste met le profit financier au centre de toute relation.

Tout objet pouvant produire de la valeur et duquel on peut extraire des retombées économiques est considéré comme marchand. C’est-à-dire qu’il est « vendable » sur le marché.

Dans des périodes de la haute consommation comme c’est le cas durant le Black Friday, les nocturnes, le Noël etc., les corps et surtout ceux des femmes sont très souvent utilisés comme des objets et donc comme de la marchandise.

Partout nous verrons émerger les publicités reproduisant les stéréotypes sexistes : toujours plus sexy, plus mince, plus jeune - tout pour attirer les regards et vendre un produit ! Les corps des femmes sont exploités pour leur image en Occident, et pour leur force de travail en Asie, Afrique et Europe de l’Est.


Des conditions de travail catastrophiques ?

Toute une série de commerces et de marques se joignent chaque année au traditionnel Black Friday afin d’offrir le plus grand nombre d’articles soldés et attirer les consommateur.trice.s, mais qu’en est-il des conditions de travail des personnes travaillant dans la production ou la vente de ces produits ?

De la production : majoritairement réalisée dans des pays comme le Bangladesh, le Cambodge ou l’Ethiopie où les travailleur.euse.s sont exploité.e.s en travaillant jusqu’à 80 h par semaine pour des salaires misérables ! De nombreuses enseignes internationales dont Manor, Triumph et Tally Weijl pour la Suisse, ne reconnaissent toujours pas leur devoir de respecter le droit à un salaire vital, même sur le papier. Les mesures sécuritaires sont alarmantes : l’effondrement du Rhana Plaza en 2013 n’en est que l’exemple le plus grave et médiatisé.

À la vente : lors des périodes comme Black Friday ou les nocturnes, les horaires sont augmentés et journée de travail est interminable. Le personnel de vente doit venir très tôt pour la mise en place des rayons et finir très tard étant donné que les magasins sont ouverts jusqu’à 22 h. La manipulation des articles montant jusqu’à plusieurs tonnes par jour signifie aussi l’épuisement physique. Le tout pour un salaire en dessous de 4 000 CHF.


Des effets négatifs sur l’environnement ?

Le textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde, juste après le pétrole !

La production de vêtements a doublé ces quinze dernières années sous l’effet du développement de a fast fashion, générant ainsi des taux d’émissions de CO2 immenses ! Sans parler des autres impacts environnementaux que la production des vêtements conduit.

Par exemple, un t-shirt classique en coton, requiert 3’750 litres d’eau juste pour la culture du coton, sans compter que 10% des pesticides utilisés dans le monde sont dédiés uniquement à cette culture. Il aura souvent parcouru plus de 40 000 km jusqu’au magasin, soit 1.5 fois le tour du monde, et il est souvent bien vite rajouté à la pile de vêtements jetés, mettant des décennies pour se dégrader complètement.

C’est pour toutes ces raisons que la Grève du Climat et la Grève Féministe dénoncent le Black Friday, et vous invite à notre festival de la contre-consommation !

Dépliant de www.climatestrike.ch • www.frauenstreik2019.ch