S’organiser pour un maximum de démocratie

Pour donner une assise concrète à nos perspectives politiques et pour contribuer à peser sur le rapport de forces social, nous devons nous doter d’une structure organisée. Nous avons peu d’idées préconçues - communes - en la matière, si ce n’est le refus de la politique « spectacle » privilégiée par les médias.

L’organisation politique, c’est-à-dire la manière de coordonner les initiatives politiques et les luttes que nous cherchons à impulser et que nous soutenons, est une notion dynamique. Elle doit s’adapter aux exigences du moment, de la conjoncture politique et sociale, et recueillir en même temps des objectif s à long terme.

C’est pourquoi nous restons attachés au terme de « mouvement » et à la pratique du changement que celui-ci suppose. A cette notion de mouvement nous associons celle d’ouverture. Nous ne prétendons pas nous ériger en « avant-garde », même si à bien des égards nous nous efforçons de voir plus loin que ce que la classe dominante voudrait nous laisser regarder. Les alliances, les dispositions tactiques, y compris électorales, de même que la vie interne du mouvement, traduisent cette vérité élémentaire : tous seuls (toutes seules) nous n’avons aucune chance d’aboutir. Mais notre pragmatisme n’est pas synonyme d’opportunisme et notre attachement au pluralisme est bien plus qu’un gadget électoral.

Voici quelques principes en matière d’organisation qui traduisent notre pratique actuelle :

  1. le statut de membre s’acquiert en souscrivant à cette plateforme , à nos statuts, et en acquittant régulièrement les cotisations fixées ;
  2. la démocratie et le pluralisme sont les seules valeurs incontournables , au même titre que notre option anticapitaliste : à ce titre l’assemblée générale constitue l’organe suprême de notre mouvement et il élit une coordination qui veille à l’application des décisions de celles-ci.
  3. En fonction des besoins réels et changeants de notre lutte, la coordination aide à la mise en place de commissions, d’ateliers ou de groupes de travail sur différents thèmes. Les militant-e-s investis dans différents secteurs tels que syndicats, associations, comités, etc. s’engagent, dans la mesure du possible, dans ces structures. Celles-ci doivent viser à être non seulement un lieu privilégié pour la réflexion, l’élaboration et les échanges d’expériences, mais aussi des lieux qui prennent en charge le cas échéant, tel ou telle initiative politique concrète de notre mouvement.
  4. Le travail parlementaire (à quelque niveau que ce soit) présente des particularités dont il convient de tenir compte, en particulier un haut degré de « visibilité » publique. Il n’est pour autant et à aucun moment un but en soi, mais représente un outil pour notre mouvement, que celui-ci a choisi en assemblée générale (et plus largement un outil pour les mouvements sociaux dont nous sommes protagonistes).
    Dans ce sens les positions publiques de nos parlementaires (comme de tous les autres porte-parole de solidaritéS d’ailleurs) doivent être, sur les questions essentielles, l’expression des orientations générales et particulières du mouvement définies par nos assemblées générales ;
  5. En matière organisationnelle, le mouvement doit chercher à réaliser, ou à préserver, l’articulation entre les différentes activités : institutionnelle, extraparlementaire, syndicale, de masse, etc. dans le sens de la primauté du terrain social.