Archive Education

Le fond de l’air est rouge?

Les 18, 19 et 20 mai prochain aura lieu à Lignerolle (La Bessonnaz, dans le jura vaudois), la troisième édition de l’Université de Printemps du mouvement solidaritéS. L’occasion de débattre, d’échanger et de se détendre au vert tout un weekend.
Deux jours et demi de débat se préparent autour de la question qui semble à bien des égards hanter tous les esprits : avec la crise, le capitalisme a choisi de mener la guerre?; il ampute sans anesthésie?; l’heure est à la lutte, à la mobilisation de celles et ceux d’en bas, mais saurons-nous faire triompher un autre projet de société ?

Téléchargez le programme

Inscription: giulia.willig@gmail.com

mai 02 2012 | Antiracisme and Eco-logique and Economie and Education and Féminin/masculin and international and National and Santé and Travail and Vaud | aucun commentaire »

Oui, la précarité existe en Suisse

Contre la précarité: un salaire minimum de 22 francs de l’heure. SolidaritéS Vaud.

Au-delà de l’image trompeuse d’une Suisse riche de part en part, la précarité s’est installée dans le pays. La dernière crise économique s’y fait encore sentir et la prochaine pointe le nez. Fluctuant, le chômage menace de repartir à la hausse et le phénomène des travailleurs et travailleuses pauvres n’a fait que se perpétuer. Ces working poors sont les personnes ayant un travail, mais vivant en dessous du seuil de pauvreté. Elles sont alors souvent obligées de faire appel à l’aide sociale pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Dans cette catégorie de précaires, on retrouve en majorité des femmes et des jeunes. Le phénomène est loin d’être marginal, c’est en effet déjà 10 % des familles dans le canton de Vaud qui vivent dans cette précarité.
Cette situation est injuste et intolérable, il est urgent de se mobiliser pour y mettre fin. SolidaritéS veut faire de la lutte contre la précarité une priorité centrale. Un des outils indispensables pour atteindre cet objectif est l’établissement d’un salaire minimum fédéral. Rappelons qu’aujourd’hui, la Suisse fait partie des rares pays développés dont la Constitution ne mentionne pas de salaire minimum. Si la votation sur le même objet a échoué de justesse dans le canton de Vaud, la cause est loin d’être perdue et prend tout son sens au niveau national. La récolte pour une initiative fixant un salaire minimum dans tout le pays va sans doute aboutir prochainement. L’absence de législation signifie dans les faits que les patrons peuvent agir comme ils le souhaitent et baisser les salaires à leur guise. Ceux qui ont le moins de choix, comme les immigrés, les jeunes, les femmes et les sans-travail, sont obligés d’accepter de travailler pour de médiocres salaires. Outre ces groupes les plus touchés par la précarité, la question des bas salaires concerne beaucoup plus de personnes. Si 50 % des salarié·e·s sont officiellement assujettis à une convention collective de travail (CCT), c’est une proportion bien moindre qui bénéficie d’un salaire minimum garanti dans leur cct. Les domaines sans couverture conventionnelle ne sont pas mineurs : les assurances, le secteur informatique, l’économie domestique, les services à la personne (soins corporels par ex.), l’industrie du tourisme, le secteur de la santé, une partie de l’industrie chimique ou de l’alimentation, ainsi que dans les grandes chaînes de distribution comme Lidl, Aldi, Spar, Manor ou Denner, il n’existe aucune CCT. Et là où il y en a une, comme dans l’hôtellerie-­restauration, encore faut-il qu’elle soit appliquée. Par ailleurs, de nombreuses conventions, comme celle de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux, ne contiennent aucun salaire minimum. lire la suite »

octobre 13 2011 | Economie and Education and Elections fédérales and National and Travail and Vaud | aucun commentaire »

Chili: un «Mai étudiant» à l’assaut du néolibéralisme

Lutte des étudiants pour une éducation publique
Mercredi 12 octobre, 20h
Salle des Vignerons
Buffet de la Gare
Lausanne

Conférence-débat avec Sebastian FARFAN SALINAS, membre de la direction nationale du mouvement étudiant chilien, Secrétaire général de la Fédération des étudiants de l’Université de Valparaiso (FEUV).

Au Chili les étudiant·e·s luttent depuis des mois pour la défense de l’enseignement public. Malgré une répression violente, le conflit continue au point de menacer le gouvernement. Venez écouter le secrétaire général de la fédérations des étudiant·e·s de Valpareso, et échanger avec lui. Notre solidarité renforcera leur juste cause.

Organisation: bimensuel solidaritéS avec le soutien de nombreuses organisations

octobre 06 2011 | Education and international and Lausanne | aucun commentaire »

LEO : vers une école plus égalitaire ?

La nouvelle Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO) est encore loin de promouvoir véritablement l’égalité des chances pour toutes et tous. En effet, à force de compromis avec les fractions les plus conservatrices du Grand Conseil, le projet initial a été grandement dénaturé.

Le résultat n’est franchement pas révolutionnaire, mais la LEO a au moins le mérite de faire quelques propositions intéressantes. Le 4 septembre, les électeurs et électrices vaudois devront se prononcer sur l’initiative « Ecole 2010 : sauver l’école », portée par les milieux conservateurs, ainsi que sur le contre-projet promu par le Conseil d’Etat, qui a pris la forme de la Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO). La loi actuelle date de 1984 et a donc grand besoin d’être réactualisée. L’initiative « Ecole 2010 » ne fait que reprendre cette ancienne loi et renforcer ses aspects les plus élitistes. La LEO est quant à elle un projet plus ambitieux qui veut promouvoir une école plus égalitaire et moins discriminante. Cet objectif n’est toutefois que partiellement atteint.

Ségrégation spatiale et discrimination scolaire
L’initiative « Ecole 2010 » ne propose pas véritablement de changement face au système actuel. Les trois filières au secondaire, garantes des prétendues « bonnes performances » de nos petits chérubins, devraient à tout prix être maintenues et renforcées selon la droite et les milieux conservateurs. Pourtant, malgré ces trois filières (VSO, VSG, VSB), les écolier·e·s vaudois ne sont pas les meilleurs, ni au niveau suisse, ni au niveau européen. Le système des filières n’a pas fait ses preuves. Bon nombre de pays européens, dont la Finlande, championne toutes catégories des enquêtes PISA, l’ont abandonné au profit d’un tronc commun. De plus, la répartition dans les filières n’est pas une science exacte. En effet, on peut observer que certains élèves de VSO obtiennent les mêmes résultats que des élèves de VSG, voire de VSB aux épreuves cantonales de référence. La sélection a donc un fort potentiel discriminatoire. Certaines familles, issues notamment de l’immigration, ne sont pas en mesure de s’opposer au choix de la filière attribuée à leur enfant. Les initiant·e·s d’« Ecole 2010 », se servant de prétextes, veulent pourtant renforcer les trois filières actuelles, allant jusqu’à la ségrégation spatiale (regroupement des filières « inférieures » dans certains collèges de quartiers populaires), afin que les élèves des filières les plus faibles continuent à fournir une main-d’œuvre exploitable à loisir. lire la suite »

août 25 2011 | Economie and Education and Vaud | aucun commentaire »

« Précédent