Un mur de barbelé sur la place de la Riponne

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Le collectif R est présent depuis midi sur la place de la Riponne, avec un mur qui symbolise les barbelés qui ferment les frontières européennes. Venez nous rejoindre!!

La clôture qui se dresse aujourd’hui sur la place de la Riponne rappelle les murs qui empêchent les réfugiées fuyant la guerre et la misère d’arriver en Europe. De tels barbelés de la honte sont érigés aux frontières et causent une crise humanitaire sans précédent sur le continent. La Suisse aussi est concernée par le destin des exilées qui, ayant échappé à la mort en Méditerranée, sont arrivées sur le sol helvétique. Mais la plupart sont soumis aux accords Dublin qui permettent de les renvoyer vers le premier pays traversé en Europe. 

En appliquant les accords de Dublin, les autorités fédérales et cantonales se lavent les mains de leurs responsabilités. Elles renvoient des migrantes vers des pays où le statut de réfugiée devient synonyme d’exclusion, d’oppression et de grave pauvreté.

Depuis un an, le Collectif R proteste contre ces pratiques criminelles. Nous occupons l’Église St-Laurent depuis le 8 mars 2015 pour protéger des réfugiées menacées de renvoi. Ces personnes qui ont fait un long et périlleux voyage pour arriver jusqu’ici n’ont pas eu le droit de déposer une demande d’asile qui, dans la plupart des cas, leur serait pourtant accordé par la Suisse.

Depuis un an, le Collectif R dénonce cette politique et affirme la primauté de l’hospitalité sur la déraison d’État en accueillant des exilées menacées de renvoi au Refuge St-Laurent. Depuis un an, des milliers de personnes de la société civile manifestent, écrivent aux Autorités vaudoises, parrainent des réfugiées estampillées «cas Dublin». Grâce à son action de solidarité au quotidien, le Collectif R a empêché le renvoi de 34 personnes.

Et qu’a fait le Conseil d’État vaudois durant cette année ? Rouge de honte et verte de peur, la majorité gouvernementale oblige son Ministre Leuba à ralentir un peu la cadence de la machine à renvois parce qu’elle se sait violer ses propres fondamentaux, mais n’ose surtout pas l’arrêter. Le Conseil d’État brille par son immobilisme. 

Le 12 mai 2015, le Grand conseil vaudois a demandé au Gouvernement de plaider à Berne l’usage de la clause de souveraineté. En marquant ainsi son désaccord avec la politique d’exclusion menée par les autorités fédérales, le législatif cantonal a fait preuve de solidarité et de courage. Mais prenant son parlement pour une simple entité consultative, le Conseil d’État refuse aujourd’hui encore de prendre en compte cette résolution. 

Le Conseil d’Etat n’a manifestement pas compris qu’il est face à un mouvement qui traverse de nombreux secteurs de la société. La lutte que nous menons reste nécessaire et nous la continuerons tant qu’il le faudra. Tant que le canton de Vaud continuera à exécuter des renvois sous prétexte des accords Dublin, nous mènerons des actions de désobéissance civile. 

Nous appelons toutes les personnes solidaires avec les réfugiées à manifester le 12 mars à Lausanne et à apporter leur soutien au quotidien par des actes de désobéissance civile, en hébergeant des personnes menacées de renvoi, et par des lettres et courriels de protestation aux Autorités fédérales et cantonales. 

www.desobeissons.ch

 

 

7 mars 2016, 17:53 | Accords Dublin / Migrant-e-s

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