L’austérité rampante contestée par La Gauche (POP, solidaritéS)

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Le budget 2015 de la Ville de Lausanne est une copie confirme du budget 2014, les mesures du « plan structurel d’amélioration financière » en moins. Au cours des deux dernières années, le Conseil communal avait adopté le programme de la Municipalité rose-verte lequel avait consisté en une réduction pérenne de 20 millions des dépenses et une augmentation pérenne de 20 millions des recettes.

Du côté des dépenses, cet objectif a été atteint principalement par l’instauration d’un blocage de l’embauche (et le non renouvellement de 38 postes en 2013) à l’exception du secteur des Centres de vie enfantine (édu­ca­teurs·trices) et de celui de la police. Du côté des recettes, il a été atteint par l’augmentation de taxes communales et l’introduction de la taxe au sac.

Si le budget 2015 ne prévoit pas de mesures structurelles supplémentaires, il reste néanmoins dans ligne de l’austérité rampante pratiquée depuis le début de la législature. Le déficit de 19,8 millions est en recul de 11,6 millions par rapport au budget 2014. Comme pour les années précédentes de nouveaux postes sont prévus uniquement pour le domaine de la sécurité (+ 17 postes) et de l’enfance (+ 27 postes) pour un montant supplémentaire de 3,2 millions.

Le groupe La Gauche (POP, solidaritéS) a déposé plusieurs amendements au budget 2015 afin que la Ville mette fin au blocage de l’embauche qui touche tous les autres secteurs de l’administration communale. La Municipalité ayant constaté au cours des cinq dernières années «une augmentation sensible du nombre d’infraction à la loi sur le travail et à l’ordonnance sur la prévention des accidents et des maladies professionnelles (OPA) de la part des entreprise sises sur le territoire lausannois» le groupe La Gauche demande que le nombre d’ins­pec­teurs·trices du travail passe de 5 à 11 (+ 900 000 francs).

Les élu·e·s de La Gauche proposent également d’augmenter le nombre de logopédistes psychologues et psychomotricien·ne·s (+ 3 postes) dans les écoles lausannoises pour faire face à la surcharge de travail chronique dont pâtit ce personnel. Ils·elles demandent également une augmentation de la participation de la Ville au financement des transports publics lausannois (+ 500 000 francs) financée par la hausse des recettes des horodateurs. Ces pavés lancés dans la marre du consensus rose-vert auquel se joint la majorité du PLR feront certainement l’objet d’âpres discussions au Conseil communal.

Pierre-Yves Oppikofer

 

5 décembre 2014, 13:43 | Conseil communal / Economie / Lausanne

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