Les peuples en lutte contre les financiers et leurs gouvernants

 Occupy everything !

Le capital financier est sans pitié ni vergogne. Après avoir été au bord de l’effondrement lors de la crise des « subprimes » en 2007, il se retourne aujourd’hui contre les peuples dont les impôts ont financé son sauvetage. Résister aux plans d’ajustement en traçant les contours d’une autre Europe, voilà la perspective.

Il faut le dire et le répéter, la dette européenne n’est rien d’autre que la dette de la crise du capitalisme, aggravée par les politiques suivies par les gouvernements en place. Que ceux-ci se proclament « socialistes » ou non ne joue en l’espèce aucun rôle. MM. Papandreou et Zapatero sont aussi à plat ventre devant les marchés financiers que MM. Cameron et Sarkozy. En Europe, les marchés financiers en question sont essentiellement des établissements financiers européens qui utilisent pour spéculer les capitaux prêtés à des taux très faibles par les Etats. La spéculation – à travers les célèbres évaluations des agences de notation – devient ainsi un moyen de pression sur des gouvernements consentants pour assainir les budgets sur le dos des peuples et préserver les intérêts des banques. Et les banques helvétiques jouent pleinement le jeu, n’hésitant pas à spéculer contre le franc.    Dès lors, la question n’est pas de savoir quel peuple a vécu « au-dessus de ses moyens », puisque c’est le capitalisme qui vit à crédit depuis la crise du milieu des années septante, à l’origine de la mondialisation. La seule question est de savoir qui va payer cette crise.
Notre réponse est sans équivoque : ce n’est pas aux travailleurs et aux travailleuses de payer la crise de ce système. Ils et elles doivent au contraire résister aux plans d’austérité et revendiquer une réforme fiscale profonde annulant les cadeaux faits aux riches et aux entreprises depuis des années. Ils et elles doivent aussi se battre pour l’annulation de la dette, en particulier pour sa partie « illégitime », le solde devant être restructuré et renégocié.
Dans cette voie, les salarié·e·s et les indigné·e·s de toute l’Europe ont besoin de notre soutien et de notre solidarité active. Le chemin est encore long, très long, jusqu’à une réorganisation européenne reposant sur une nouvelle répartition des richesses, une harmonisation fiscale et de véritables droits sociaux. Mais les peuples grecs, espagnols, portugais, irlandais ont déjà fait les premiers pas. Suivons-les sans hésiter !

Extrait de notre tout-ménage électoral

15 octobre 2011, 13:48 | Economie / Elections fédérales / international / National

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