image soyez reglo

Le Conseil d'État marche sur la tête en mélangeant des problèmes très différents dans une campagne honteuse : le travail au noir, la fraude fiscale et les prestations indues. Le Conseil communal neuchâtelois collabore à ce mélange des genres...

 

Les exécutifs cantonal et communal comparent dans cette campagne Réglo des pommes et des poires : la personne qui a suffisamment d'argent pour en cacher et frauder ou qui engage des travailleuses et des travailleurs au noir n'est pas du tout dans la même situation que celle qui se trouve pas dans l'état de nécessité de demander de l'aide sociale ! Le système d'assurance sociale, par exemple le chômage ou l'AI, s'est tellement rigidifié ces dernières années sous les coup de la haine des pauvres que l'ORP ne fait plus que contrôler et réprimer, l'AI n'est plus que suspicion et humiliation.

Sur l'infâme site www.ne.ch/reglo, pour les riches qui peuvent frauder c'est la menace d'intérêts sur les impayés ; Pour les pauvres ce sont menaces pénales, perte de logement, impossibilité d'emprunter avec les iniques prêts à la consommation, etc. Pire sur le travail au noir, on culpabilise les travailleurs et travailleuses sur les 95 % du texte, on y trouve à peine quelques mots sur les employeurs qui sont les fautifs et responsables des travailleur.se.s.

Les député-chef du service d'action sociale Haeberli et le député-conseiller communal en charge de l'action sociale Bongiovanni, PLR tout les deux, préfèrent engager un nouveau chef de la répression contre les pauvres à Neuchâtel plutôt que soulager leur assistant.e.s sociaux surchargé.e.s ou que de s'attaquer aux racines du problème : Marché du travail qui dévalorise le parcours de vie des mères célibataires qui pourtant assure le travail si essentiel de la maternité ! Aide sociale qui subventionne massivement les entreprises en payant la différence entre un salaire digne et celui qu'elles payent. Hiérarchie sociale toujours plus forte et figée dans un système de formation injuste.

Dimitri Paratte