L'annonce par le PLRN du dépôt au Grand Conseil de quatre projets de lois a un but évident : vider de toute sa substance la CCTSanté21 actuellement en renégociation. Swiss Medical Network (anc. Genolier), sans être signataire de cette convention, s'est invité à la table de négociation avec la bénédiction de L. Kurth, dans le but assez clair de la torpiller. L'offensive des deux larrons, Genolier et PLRN, menacent dangereusement les conditions de travail de milliers d'employé-e-s ; ils veulent obtenir une grande flexibilité du personnel laissant complètement de côté la difficulté et la pénibilité de ce genre d'emplois, tout en faisant des économies substantielles.
Contre toutes les règles établies on laisse SMN-Genolier venir négocier, lui qui refuse de signer la convention et qui a déjà imposé des conditions de travail moins favorables au personnel dans tous les établissements qu'il gère.
La remise en cause du PLRN n'y va pas de main morte: moins de vacances, horaire de travail allongé, rémunération du samedi revue à la baisse, et bien sûr annualisation du temps de travail (comme chez Genolier) dans le but de supprimer toutes les heures supplémentaires, actuellement (un peu) mieux rémunérées et préparation du travail sur appel.
Mais le PLRN ne s'arrête pas là : dans une étape dite initiale, il propose d'exclure du champ d'application de la CCT tout le personnel non-soignant (jardinier, cuisiniers, secrétaires, etc.). Comme s'ils-elles n'étaient pas essentiels au fonctionnement de l'hôpital.
En détériorant cette CCT21 si durement acquise et en voulant la réduire à des conditions du niveau du code du travail, le PLRN et SMN/Genolier occultent toute la partie humaine d'un hôpital. Le malade mérite de la compassion et de l'empathie de la part des soignant.e.s et cela ne se quantifie ni en temps ni en argent. Les soins ne pourront plus être dispensés correctement par un personnel stressé et pressurisé. Est-ce ce monde-là que nous voulons, nous qui sommes toutes et tous amenés un jour ou l'autre à être confrontés à la maladie et/ou à la vieillesse?
Il est urgent de réagir et de manifester notre soutien sur le plan local et national à un hôpital public de qualité et au service de chacun.e, avec un personnel respecté et partenaire des négociations et non considéré comme un coût qu'il faut réduire.
solidaritéS
