bibliobus

Parmi les décisions calamiteuses prises par la majorité de droite du Grand Conseil, le 3 décembre 2015, il faut noter une modification de la loi cantonale sur l'aide à la lecture publique et aux bibliothèques (15 décembre 2013), à ses articles 2 et 3, citant l'Association neuchâteloise pour le développement de la lecture par bibliobus. Le nom de cette association est supprimé dans la nouvelle version de la loi.

 

Dans les précédents numéros de notre journal, nous avions dénoncé la volonté du Conseil d'Etat de supprimer dès 2016 la subvention cantonale de Fr. 480.000.— attribuée jusqu'ici au Bibliobus. Une pétition demandant aux autorités de revenir sur cette mesure avait recueilli 20.000 signatures.

Mais le 3 décembre, le gouvernement et la droite ont botté en touche avec une proposition révisant le financement du Bibliobus : « il s'agit par le recours au fonds d'aide aux communes, de débloquer 320.000 francs en 2016, à prolonger en partie en 2017 si un projet viable pour compléter le financement est concocté par les communes membres de l'association » (L'Express/L'Impartial, 4.12.2015).

Une méthode qui relève de la perfusion et de l'hypocrisie réunies ! Si les membres de l'association du bibliobus ne réussissaient pas à trouver ce financement complémentaire, l'asphyxie de cette association serait garantie. En effet, le Conseil d'Etat reporte un maximum de charges sur les communes, tout en leur retirant des ressources fiscales. Enfin, alors que la lutte contre l'illettrisme est une tâche cantonale (et non pas communale), le gouvernement élude sa responsabilité.

Un référendum contre la nouvelle loi sur les bibliothèques serait donc nécessaire, comme l'a relevé Fabien Fivaz, chef du groupe POP-Verts-solidarités au Grand Conseil. Si ce référendum est lancé, solidaritéS-NE le soutiendra sans hésitation.

Hans-Peter Renk