action Grèce 011

Jeudi 25 juin, solidaritéS a conduit, dans le cadre de la semaine internationale de soutien à la Grèce, une grande action dans le centre de Neuchâtel. Une petite trentaine de personnes se sont donc réunies devant la Fontaine de la Justice pour déployer une banderole et distribuer des tracts. Notre camarade Dimitri Paratte, président du Conseil général, y a pris la parole pour dénoncer la politique d'austérité et la précarité dans laquelle est plongée le peuple grec par la contraction d'une dette publique illégitime. Ensuite, nous avons défilé en ville pour faire entendre notre message. Voici quelques images et le discours pour ceux qui n'y étaient pas!

 

SOLIDARITE AVEC LES PEUPLES DE GRECE ET D'ESPAGNE !

Un coup de tonnerre résonne dans le ciel européen. Il vient du Sud, principalement de Grèce et de l'Etat espagnol. Dans ces deux pays, des peuples ont voté pour des forces politiques qui luttent contre l'austérité et la régression sociale.

En Espagne, deux femmes -des indignées- se trouvent aujourd'hui à la tête des deux principales mairies -Barcelone et Madrid- où elles se donnent les moyens de tenir leurs promesses électorales.

En Grèce, le gouvernement d'Alexis Tsipras a lui aussi l'audace de vouloir appliquer le programme sur lequel il a été élu. Un projet inacceptable pour la vaste coalition des banques, des patrons, de l'Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE), du Fonds monétaire international (FMI), de tous les profiteurs du système qui considèrent la régression sociale comme une loi inexorable, la loi du marché à laquelle on n'échapperait pas et qu'il faudrait respecter comme un Dieu.

La victoire électorale de SYRIZA en Grèce, les résultats de PODEMOS aux élections européennes et municipales dans l'Etat espagnol – et les mouvement sociaux qui les accompagnent – sèment la panique dans la caste des oligarques européens. Pour eux, un vote contre les lois du marché est illégitime : la déréglementation sociale et la privatisation des services publics doivent s'appliquer, fut-ce en violant la volonté populaire.

Le président de la Commission européenne – Jean-Claude Juncker, ex-premier ministre du Luxembourg (paradis fiscal bien connu) – déclare: « Il n'y a pas de vote démocratique contre les traités européens ». Simple reprise d'une déclaration du chancelier ouest-allemand des années 60, Ludwig Erhard « Le marché est seul juge démocratique ».

Que veulent le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne, l'Union Européenne et le cortège des gouvernements qui leur servent de petits télégraphistes ? Assassiner l'espoir, purement et simplement ! Pour eux, la courageuse et audacieuse tentative du peuple grec doit absolument échouer. Leur message ? Résignez-vous à l'injustice, il n'y a pas d'autre solution.

Depuis 2010, la politique de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fond monétaire international) a plongé la Grèce dans une profonde récession : baisse de 40 % du revenu moyen, un taux de chômage de 28 %. Aujourd'hui, ils veulent contraindre le gouvernement grec à suivre le même chemin. Le FMI exige une nouvelle baisse des retraites, alors que 44 % des retraité-e-s grecs perçoivent une rente inférieure au seuil de pauvreté.

C'est intolérable. Leurs exigences sont socialement et humainement insupportables, voilà pourquoi nous soutenons la résistance du gouvernement et de la société grecques.

Si SYRIZA et PODEMOS parviennent à résister, leurs victoires donneront des perspectives aux autres peuples aujourd'hui victimes des politiques d'austérité. SYRIZA, PODEMOS, ces mots hier inconnus redonnent aujourd'hui espoir.

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