budget austerite

Pour le Conseil d'État neuchâtelois, le budget 2015 est « un résultat encourageant» : un déficit de 11,2 millions de francs. Mais des rentrées importantes (20 millions supplémentaires en provenance des particuliers et 16 millions grâce à la péréquation financière intercantonale) n'empêcheront pas des mesures d'austérité. Comme d'habitude depuis 2005 !

 

Principales mesures annoncées, le 24 septembre:

- limitation des hausses salariales prévues dans la fonction publique. « Aujourd'hui située entre 2,5 % et 4% (230 fr. par mois pour tous), [l'augmentation par échelon] passerait à 0,5 % au maximum (de 23 fr. par mois à 50 fr. par mois selon les catégories). Sur toute une carrière, la baisse de salaire totale se chiffrerait entre 258.000 fr. et 757.000 fr. (de 500 à 1400 fr.par mois) » (Les Services Publics / SSP-VPOD, no 15/10.10.2014) ;

- réduction des enveloppes budgétaires accordées à l'Hôpital neuchâtelois et au Centre neuchâtelois de psychiatrie (3 millions d'économies) ;

- limitation des subsides à la LAMAL ;

- abaissement du montant alloué aux résident-e-s de home au bénéfice des prestations complémentaires pour leurs dépenses personnelles. Économies prévues : 280.000 fr. Cette mesure avait déjà été mise en vigueur en 2006...

Or, la majorité de droite (PLR-UDC-Verts libéraux) du Grand Conseil a voté une injonction d'aboutir à 160 millions d'économies d'ici 2016. Selon le ministre Laurent Kurth, 30-40 millions incomberont aux communes – ce qui aura des conséquences sur leurs budgets. La remise en cause des conditions sociales et salariales va donc continuer son petit bonhomme de chemin. Quand y mettra-t-on un terme ?

Le gouvernement se targue de respecter le « frein à l'endettement et aux dépenses », voté peu intelligemment en février 2005 par les députés de la droite et du parti socialiste. Or, la situation du canton a été péjorée par les politiques de défiscalisation en faveur des multinationales, des grandes entreprises et des grandes fortunes.

solidaritéS s'opposera donc à ce budget d'austérité. Mais un vote au Parlement ne suffit pas. Que feront les associations du personnel, bafouées par un gouvernement qui annonçait ses choix, avant une rencontre paritaire agendée au 30 septembre?

Hans-Peter Renk