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solidaritéS prend acte avec grande satisfaction que le salaire minimum cantonal va entrer en force, suite à l’arrêt du Tribunal fédéral qui désavoue clairement les organisations patronales dans leur volonté d’éliminer tout obstacle à leur accumulation de richesses.

Il aura fallu 11 ans avant que le projet de décret en faveur d’un salaire minimum, déposé par solidaritéS en 2006 au Grand Conseil neuchâtelois pour lutter contre la pauvreté dans le monde du travail, surmonte tous les obstacles que la droite aura tenté d’opposer à ce principe élémentaire de justice sociale. D’abord 5 ans pour obtenir un vote populaire, qui verra en 2011 54% des électrices/teurs accepter le principe de l’introduction d’un salaire minimum dans la Constitution cantonale.

Ensuite 3 ans de commissions parlementaires pour aboutir à un projet de loi accepté par le Grand Conseil- mais combattu par toute la droite réunie- fixant le salaire minimum à 20.- de l’heure, ce qui correspond à un salaire brut minimum de 3640.-. Le recours au Tribunal fédéral des associations patronales a encore bloqué cette loi durant trois ans supplémentaires.

Ce salaire minimum cantonal n’est qu’une étape. C’est un salaire qui fixe une limite en-dessous de laquelle, c’est la spirale de la pauvreté qui s’installe. Nous voulons un salaire minimum qui permette de vivre, et les syndicats avec leur initiative 4000.- minimum ont fixé un palier qui reste un objectif. La victoire remportée dans le canton de Neuchâtel ouvre une voie nouvelle pour que cette lutte puisse s’étendre à l’ensemble de la Suisse. C’est la responsabilité de toutes les organisations qui défendent le monde du travail qui est engagée.

solidaritéS