2014-05-18-aff-eag-tpg

 

Le 18 mai prochain, la population genevoise votera à nouveau sur l'initiative pour une baisse des tarifs TPG, déjà acceptée en mars 2013 par près de 56 % des votant·e·s... puis annulée suite à un recours ! Comme l'an passé, nous appelons à voter OUI à des transports publics abordables.

Lorsqu'en 2011 les tarifs TPG ont augmenté (faisant passer le billet 1h de 3 fr. à 3 fr. 50), l'association de défense des retraité·e·s AVIVO a réagi en lançant une initiative pour s'opposer à cette hausse antisociale. Alors que l'on devrait diminuer la part de la voiture, il est aussi absurde qu'inacceptable de pénaliser les usagers des transports publics !

 

 

Baisse des tarifs

L'initiative demande donc une baisse et un gel des tarifs : le billet plein tarif 1 heure passerait de 3.50 fr. à 3 fr., l'abonnement annuel adulte passerait de 700 fr. à 500 fr.

Le texte contient toutefois une erreur qui provoquerait, pour les 18-24 ans, une légère hausse (+ 50 fr.) de l'abonnement annuel. Cette bourde des initiants, regrettable, pourra toutefois être facilement corrigée après la votation.

 

Meilleur contrôle démocratique

L'initiative ancre les tarifs dans la loi, rendant ainsi toute augmentation contestable par référendum, ce qui est aujourd'hui impossible. La population pourrait donc se prononcer. Ce renforcement du contrôle populaire sur un service public essentiel est une avancée démocratique.

 

Des tarifs abordables pour des TPG plus attractifs

Les opposants à l'initiative nous promettent une « apocalypse » si le OUI l'emporte. Ils prétendent que les prestations des TPG devraient diminuer car les recettes baisseraient.

Or, le scénario le plus plausible est plutôt inverse : la baisse de tarifs devrait doper la fréquentation des TPG et donc, au final, augmenter les recettes. Pour preuve, la hausse de tarifs en 2011 a fait reculer les recettes des TPG, alors même qu'elles augmentaient régulièrement depuis de nombreuses années. Il est donc logique qu'à l'inverse, une baisse des tarifs améliore l'attractivité, augmente la fréquentation, et au final, améliore les recettes !

 

Une certaine vision du service public
Au final, la question à laquelle nous devons répondre pourrait se formuler ainsi : les TPG sont-ils là pour garantir une prestation essentielle de mobilité écologique à un prix abordable pour la population ? Ou doivent-ils agir comme une entreprise privée qui cherche à tout prix la rentabilité, quitte à accompagner l'augmentation des tarifs d'une multiplication des contrôles avec force contrôleurs et agents de sécurité (tels que pratiqués depuis quelques années) qui criminalisent les usagers·ères ?

Les TPG sont un service public essentiel qui doit être réellement au service de la population et devenir, à terme, gratuits. OUI à l'initiative 146 «Stop aux hausses des tarifs TPG », qui fait un pas dans la bonne direction !