NON A L’EXCLUSION! NON A L’ETIQUETAGE DES ELEVES ! Les deux projets présentés lors des prochaines votations :
- une initiative mensongèrement appelée « pour un cycle qui oriente »
- et un contreprojet qui se nomme pompeusement « un cycle d’orientation exigeant et formateur pour tous » sans donner aucun moyen crédible pour y parvenir,
vont dans le même sens : introduire la sélection dès l’école primaire et répartir les élèves dans des filières dès la 7e année du cycle d’orientation.

A la sortie de l’école primaire, les élèves seraient en effet séparés en trois ou quatre filières, avec un enseignement forcément différent (il y aura les classes rapides qui feront l’ensemble du programme, et celles plus lentes, qui prendront chaque année du retard). Il serait donc très difficile pour les élèves de changer de filière pendant le cycle d’orientation et poursuivre ensuite la formation de leur choix. Il faut refuser la dynamique de l’échec !

Lorsque l’on regroupe dans une même classe des enfants en difficultés scolaires, l’effet est catastrophique car l’effort est découragé. En revanche, en favorisant la mixité sociale, en mélangeant les élèves qui ont de la facilité avec ceux qui en ont moins, on rompt la spirale de l’échec et on permet à tous d’entrer dans une dynamique du progrès car le rythme de travail et les exigences restent élevés.

C’est pourquoi solidaritéS défend une école sans filières, regroupements ou sections jusqu’à la fin de l’école obligatoire et appelle à voter deux fois NON le 17 mai.
Ce débat va continuer puisqu’une autre initiative sur le cycle d’orientation sera soumise en votation le 27 septembre prochain, quel que soit le résultat de la votation du mois de mai.

Intitulée « s’organiser contre l’échec scolaire et garantir une formation pour tous les jeunes », cette initiative propose:

  1. un enseignement identique pour tous les élèves en 7e année
  2. un enseignement en  8e et 9e années organisé avec des classes en tronc commun, d’autres à niveaux et à options
  3. un soutien pédagogique renforcé et différencié pour les élèves en difficulté, coordonné au besoin entre les degrés et donné par des équipes pédagogiques en lien avec les autres partenaires de l’école (parents, conseillers, etc.).
  4. de garantir la reconnaissance des acquis des élèves qui changeraient de filière dans l’enseignement secondaire II (postobligatoire).


Cette initiative (IN 138) donne ainsi de vraies conditions pour une école de qualité, qui encadre les élèves en difficultés sans les abandonner au bord de la route et qui prend en compte leurs acquis tout au long de leur scolarité.

Deux fois NON en mai, OUI en septembre, c’est se battre pour une école plus juste, qui lutte contre l’exclusion et l’inégalité des chances !