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Communiqué de presse · solidaritéS Genève · Dimanche 27 novembre 2016

 

Objet fédéral

Le nucléaire est condamné, mais il obtient encore un sursis

Si le résultat genevois (58% de OUI) à l’initiative pour la sortie du nucléaire est réjouissant, il reste en-deçà de ce qu’on pourrait attendre d’un canton à forte tradition antinucléaire. Le résultat est celui d’un refus de l’initiative à une nette majorité du peuple et des cantons.

Cet échec vient sans doute en partie du fait que la sortie « à terme » du nucléaire a été donnée comme un acquis, y compris par les opposant·e·s à l’inititiative.
 

Mais le « terme » en question et sa fixation plus ou moins lointaine peut faire la différence, littéralement vitale, entre une sortie planifiée du nucléaire et une sortie catastrophique par la voie d’un tCHernobyl helvétique dont chaque jour en activité de nos centrales les plus vieilles du monde augmente la probabilité.
 

Des leçons devront être tirées de cet échec, mais il faudra à l’évidence remettre en cause une campagne un peu trop atone de la part des partisans du OUI, une campagne qui n’a pas su mettre en évidence suffisamment le risque réel d’un accident majeur, ni thématiser de manière claire le problème lancinant des déchets radioactifs produits chaque jour par nos réacteurs.
Face à ce résultat, une relance du mouvement antinucléaire sur le terrain s’impose. Nous en serons et nous maintiendrons notre engagement pour une sortie la plus rapide possible du nucléaire.

 

Objet cantonal

Ouverture des commerces le dimanche : coup de frein bienvenu à la libéralisation

solidaritéS prend acte du refus de l’initiative « Touche pas à mes dimanches » qui aurait permis de montrer opposition claire à toute extension de l’ouverture des commerces le dimanche. Toutefois, l’ampleur du OUI (plus de 47% avec une nette majorité dans les quartiers populaires de la Ville et de la périphérie) démontre, si besoin était, qu’une large partie de la population reste très ferme sur la nécessité de maintenir un jour de repos hebdomadaire, hors de l’emprise de marchandisation. En effet, solidaritéS reste opposé à toute extension de l’ouverture des commerces le dimanche. Il s’agit d’un choix de société. C’est en effet une nécessité sociale de maintenir un jour commun où la majorité de la population n’est pas occupée à travailler (hors services essentiels) ou à consommer, mais peut se retrouver en famille, entre amis, etc. C’est aussi un élément important du point de vue des petits commerces, qui subiraient une concurrence plus forte des grandes enseignes. Enfin, bien sûr, il s’agit de défendre les conditions de travail des salarié•e•s.

Sans le texte illégitimement qualifié de « contreprojet » – car il traitait d’autre chose – l’initiative aurait sans doute passé la rampe. Quoi qu’il en soit, l’acceptation du contreprojet est à lire à la lumière du fort taux d’acceptation de l’initiative : le signal est ici que les votant•e•s genevois ne sont pas prêts à ouvrir la porte aux ouvertures dominicales sans garde-fous. Ici, le garde-fou prend la forme d’une convention collective élargie garantissant des conditions de travail correctes pour les travailleurs•euses. Nous serons attentifs, aux côtés des syndicats, à ce que celle-ci respecte notamment les droits syndicaux des vendeurs•euses et fixe des limites claires à la flexibilisation des horaires de travail : temps de travail maximum quotidien et hebdomadaire, jours de congé fixes pour les employés à temps partiel, etc.

Conscients qu’une libéralisation dans le secteur de la vente au détail entraînerait par effet domino une dégradation de tous les autres secteurs et, ce résultat démontre, à notre sens, que les salarié•e•s de ce Canton ne sont pas prêts à laisser les milieux patronaux dégrader leurs conditions de travail.

L’ouverture des commerces le dimanche ne se fera donc pas sans rencontrer encore de nombreuses résistances !

 

Objet municipal Ville de Genève

Plainpalais : terminons ce qui a été commencé

Au terme d’une campagne très émotionnelle et souvent irrationnelle, les votant•e•s en Ville de Genève ont accepté à près de 61% le crédit visant à terminer le réaménagement de la plaine de Plainpalais. Ce résultat réjouissant montre que la population a compris qu’il y avait une véritable nécessité pour les (nombreux !) usagers•ères d’améliorer qualitativement cet espace public très utilisé lors des multiples marchés hebdomadaires. La sensibilité de cette campagne montre toutefois que, dans une ville aussi dense et chargée en trafic, la question de la végétation en ville ne doit pas être traitée à la légère. Le compromis proposé par la Ville de Genève, Rémy Pagani en tête, visant à transplanter les arbres sains afin d’éviter des abattages, passe donc la rampe du vote populaire.

Nous nous réjouissons de voir cet espace public très apprécié enfin intégralement réaménagé au profit de toutes et tous!

 

Contacts :

Thibault Schneeberger — secrétaire de solidaritéS
Pierre Vanek – député Ensemble à Gauche (solidaritéS)