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Communiqué de presse, Vendredi 13 novembre 2015

La majorité de droite et d'extrême-droite du Grand Conseil s'apprête à voter un projet de loi dit « Personal stop». Issu des rangs PLR, il fixerait dans la loi un blocage de l'effectif total du personnel de l'Etat. En clair : pour engager un nouveau policier, il faudrait supprimer un poste d'enseignant·e, et ce jusqu'à une réduction de la dette de 5 milliards. Une loi dangereuse qu'il faudra combattre fermement.

 

 

Une loi qui nie la réalité

Alors que la population genevoise et les besoins en prestations publiques ne cessent d'augmenter à Genève, les parlementaires de la droite et de l'extrême-droite entendent bloquer durablement toute augmentation d'effectif dans la fonction publique. Entre 2000 et 2007 le nombre d'enfants scolarisés à augmenté de 7000 personnes et d'après ces partis il faudrait n'engager aucun nouvel enseignant... c'est absurde !

 

Priorités de droite inquiétantes

Outre le fait que cette loi va provoquer une situation généralisée de sous-effectif dans la fonction publique avec les dangers que cela représente pour la santé, l'éducation, l'insertion des personnes habitant à Genève, elle est aussi dangereuse au vu de la tendance politique actuelle. En effet, le PLR et le MCG, encolonnés derrière M. Maudet, cherchent à imposer une politique de plus en plus sécuritaire et répressive en engageant massivement des policiers et des gardiens de prison. Ces engagements ne pourraient dès lors se faire qu'en supprimant des postes dans les services publics comme l'école, les services de protection des mineurs et de l'adulte, etc.

 

Une combinaison explosive

Le « personal stop » est donc une nouvelle arme dans les mains des parlementaires et du Conseil d'Etat pour continuer le démantèlement et la privatisation des services publics. Combiné à la troisième réforme de l'imposition des entreprises (RIE3) et ses cadeaux fiscaux aux grandes entreprises qui priveraient l'Etat d'au minimum 700 millions par an, augmentant sans doute la dette, cette loi est un danger extrêmement sérieux qui pèse sur les conditions de travail de la fonction publique et sur les prestations à la population.

 

Une lutte nécessaire

Ce projet « Personal Stop » dogmatique, absurde et arbitraire représente une attaque néolibérale d'une violence inouïe contre les prestations à la population et contre les conditions de travail dans le service public. Nous devons nous battre contre cette politique qui vise à détruire les services publics et à renforcer les inégalités. Nous devons défendre un projet de société où chaucun·e ait accès aux services de base comme la santé, l'éducation, mais aussi aux aides quand elles sont nécessaires.

 

solidaritéS, membre de la coalition Ensemble à Gauche, soutient donc fermement le mouvement de la fonction publique et le comité « Touche pas à mes services publics » dans leur lutte pour des services publics de qualité et soutiendra énergiquement le lancement du référendum contre le « Personal Stop ».

 

Jocelyne Haller · députée EàG
Olivier Baud · député EàG
Thibault Schneeberger · secrétaire solidaritéS