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 2019 02 onet

solidaritéS apporte son soutien aux nettoyeurs des WC publics en Ville de Genève en lutte pour leurs conditions de travail. En effet, les conditions dans lesquelles ces travailleurs doivent effectuer des tâches (qui sont pourtant des tâches de service public!) sont indignes d’une collectivité comme la Ville de Genève qui sous-traite ici à une entreprise privée hautement problématique.

 

 

Taux de cotisation LPP très faible, organisation du travail qui s’apparente à du travail sur appel (plannings très irréguliers remis en dernière minute), travail du dimanche quasi-systématique, équipements insuffisants, conditions de sécurité au travail déplorables, heures supplémentaires non considérées, flexibilisation à outrance de la durée du travail, salaires insuffisants pour vivre dignement: la liste des doléances est longue pour ces 15 employés d’ONET qui effectuent le même travail qu’ils étaient 25 à faire il y a encore quelques années. La charge de travail a nettement augmenté, le temps à disposition pour le faire se réduit toujours davantage… bref, la pression est devenue insupportable!

 

Le mépris de la direction d’ONET face à la mobilisation courageuse des travailleurs et le licenciement abusif d'un travailleur syndiqué est une réaction aussi inacceptable que peu surprenante de la part d’une entreprise qui semble avoir pour habitude de maltraiter ses employé·e·s. La décision du Conseil administratif de la Ville de Genève d’intervenir contraste avec le silence pesant de l’essentiel de ses membres (voire l’indifférence complète du magistrat responsable) en début de semaine. Mais cela reste insuffisant.

 

Car ce que cette situation met en lumière, c’est la problématique même de l’externalisation: confier des tâches de service public à des entreprises privées qui paient des salaires de misère et qui mettent une pression toujours plus forte sur le personnel est inacceptable de la part d’une collectivité publique. Les économies de bout de chandelle sur le dos des travailleurs·euses sont indignes et doivent être dénoncées.

 

Toute collectivité publique doit être garante des conditions de travail des personnes qui effectuent des tâches à son service: elle doit prendre ses responsabilités et cesser immédiatement toute collaboration avec des entreprises comme ONET!

 

Ces dernières années, Ensemble à gauche est intervenu à plusieurs reprises pour demander la ré-internalisation dans la fonction publique du personnel d’entretien, également lors des débats budgétaires, mais le Conseil municipal a jusqu'à ce jour toujours refusé toute ouverture. Les luttes des travailleurs montre que ce projet doit être d’urgence remis sur la table! Dans un premier temps, nous exigeons la ré-internalisation immédiate des nettoyeurs des WC publics et leur intégration à la fonction publique municipale.

 

Contacts

Jocelyne Haller 
Pierre Vanek