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www.actif-trafic.ch
Genève, le 26 août 2009
L’organisation de protection de l’environnement actif-trafiC réagit vivement à la campagne lancée par la section genevoise de l’UDC en faveur d’une traversée routière de la Rade. Pour résorber l’engorgement de la ville et des quais par le trafic motorisé individuel, que l’UDC déplore à juste titre, c’est le réseau de mobilité durable (transports publics, vélos, piétons) qui doit être développé au lieu de miser encore sur une augmentation de la capacité routière.

Après une 3e voie autoroutière entre Genève et Lausanne, une petite traversée de la Rade ? Et après ? Une traversée du grand lac, puis une deuxième  et une troisième traversée ? Jusqu’où ? Tant que les déplacements des habitants de l’agglomération franco-valdo-genevoise seront pensés en termes de déplacement de voitures et non de personnes, la spirale inflationniste composée de construction de nouvelles routes, suivie de leur saturation, menant à l’augmentation supplémentaire de capacité routière, continuera. Pourtant il se trouve encore des voix pour prôner une prolongation de cette spirale infernale, comme l’annonce de l’UDC l’atteste. Une mise au point s’impose pour souligner la vétusté de cette politique d’un autre âge.

- Le principe de libre choix du mode de transport reste une vue de l’esprit dans le canton : malgré un développement des bandes et pistes cyclables ces dernières années, rares sont les sections de routes sur lesquelles chacune et chacun peut se déplacer à vélo en sécurité. Pour éviter de se mettre en danger, les cyclistes potentiels préfèrent renoncer à utiliser le mode de transport le moins polluant, le plus économique et le moins vorace en espace public. C’est là que l’effort doit être porté !

- Il y a 13 ans, les Genevoises et les Genevois ont massivement rejeté le projet de pont (69%) et de tunnel (71%) lacustres par « 2 x NON ». Depuis ce 6 juin 1996, les coûts financier et écologique d’un tel aménagement sont restés hors de prix. Depuis cette date, l’engorgement de l’espace public par la voiture (voirie et qualité de l’air) n’a fait qu’augmenter. Aucune raison ne laisse envisager que les citoyens soient soudainement acquis à l’idée de dépenser plus d’un milliard pour créer un axe engorgé de plus.

- On ne peut pas tout faire à la fois. L’initiative cantonale pour la mobilité douce déposée début juillet par actif-trafiC prévoit l’adoption par le Grand conseil d’un Plan directeur cantonal pour la mobilité douce qui permettra de combler le manque d’aménagements pour les déplacements à vélo et à pied. Tout cela pour moins d’un pourcent des frais occasionnés par un projet pharaonique qui sent la poussière. Nous invitons dès lors les citoyennes et les citoyens à maintenir leur opposition à ces projets dépassés en ne signant pas l’initiative de l’UDC.

Pour l'association actif-trafic (www.actif-trafic.ch)
Philippe de Rougemont