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Ces objets – soutenus par solidaritéS, parmi d’autres forces politiques, associatives et syndicales – ont tous recueilli bien assez de signatures pour que – sans attendre – ont soit assuré de leur aboutissement effectif. Ainsi, ce sont les citoyen-ne-s qui auront le dernier mot sur ces objets, en novembre déjà sans doute pour ce qui est du PAV et du tunnel de Vésenaz.

Ces dépôts simultanés sont surtout une démonstration bienvenue d’une contestation vigoureuse de la politique de la droite hégémonique – y compris au sein du gouvernement à majorité rose-verte – en matière d’aménagement et de transports.

Une baffe pour
 le duo Muller-Hiler

L’aboutissement du référendum contre le PAV est un camouflet pour un Conseil d’Etat qui a tenté de jouer une carte populiste et démagogique en prétendant sortir de son chapeau, après le lancement du référendum, 8000 « logements supplémentaires » par rapport à son projet initial, ce qui exigerait une surdensification délirante correspondant à l’entassement dans les 135 hectares du périmètre concerné, de l’équivalent de 5 fois la Cité du Lignon ou de 16 fois les tours de Carouge.
Malgré une pétition et un appel à ne pas signer le référendum par l’élu de la liste patronale à la Constituante Michel Chevrolet, la position du Conseil d’Etat n’a pas convaincu et la campagne de votation sera une occasion d’exiger un plan d’aménagement de qualité. Un plan qui maintienne le contrôle public et démocratique sur cette zone, qui ferme la porte à la spéculation foncière et immobilière, qui prenne en compte le maintien de l’emploi dans les PME et tous les besoins sociaux et urbains réels de ses futurs habitant-e-s.
Un emploi – un logement !
Dans ce sens, solidaritéS appuie la position syndicale visant à combattre le déséquilibre entre lieux de travail et d’habitat, qui contribue aux mouvements pendulaires et aux problèmes environnementaux aigus que l’on connaît.
Seule ombre au tableau concernant le PAV: les Carougeois·e·s – malgré 800 signatures récoltées, soit un nombre proportionnellement plus fort qu’en Ville ! – n’ont pas atteint la barre élevée des signatures exigées dans les communes suburbaines.
Les gratte-ciels et les logements de luxe dont rêve le Conseil d’Etat ont néanmoins du plomb dans l’aile… et le soutien des « Verts » à ce projet anti-écologique et antisocial, qui s’inscrit dans la logique de David Hiler et de son appel aux hedge-funds et à leurs acolytes pour garantir l’avenir de Genève, mérite d’être particulièrement stigmatisé. Ce n’est en effet pas un simple « dérapage », mais le reflet d’un axe verts-libéraux qui se traduit aussi par le soutien des Verts au paquet de cadeaux fiscaux aux riches qui sera voté le 27 septembre.

Vive le vélo…
et les TPG gratuits!

L’initiative actif-trafiC quant à elle, qui a été plébiscitée par les citoyen·ne·s, exige une série de mesures visant à promouvoir les modes de déplacement d’avenir que sont les transports publics, la marche et surtout le vélo! Elle s’inscrit dans une logique d’opposition volontariste aux prévisions de l’Etat, qui table sur la fatalité d’une augmentation de 40 % du trafic à Genève en 15 ans et d’une explosion correspondante de la production de CO2! L’initiative demande notamment de compléter le réseau cantonal des pistes cyclables continues le long de toutes les routes.
Elle demandera des moyens… par exemple, les dizaines de millions de dépenses inutiles que la collectivité s’épargnera, grâce au refus possible de la dépense inutile (57 millions au total), que la majorité de droite avait prévu d’engager pour un tunnel de Vésenaz, qui amènerait encore plus de voitures en Ville et qui s’inscrit dans une logique réactionnaire de refus de toute alternative à la bagnole.  Celle-ci passant pour nous – c’est une occasion de le rappeler – par le développement des transports publics… et par leur gratuité !

Pierre VANEK