Extrait de son discours…

«Venons-en à ce qui nous réunit aujourd’hui sur la place des Nations, où une multitude de personnes venant de tous les horizons de la planète viennent crier leur aspiration à la paix, à la liberté et à la dignité.
La commande de cette fresque à Hans Erni par la Ville de Genève veut symboliser cet espoir. Hans Erni l’a imaginée et réalisée à l’âge de 99 ans et nous l’avons posée contre ce mur pour fêter aujourd’hui ses 100 ans. Elle représente tout ce qui, selon lui, constitue les ingrédients de la paix: l’éducation, la recherche, l’invitation au rassemblement des hommes et des femmes, toutes couleurs de peau et toutes religions confondues, notre imaginaire collectif, le mouvement de nos civilisations, de nos cultures. Il l’a intitulé « ta panta rei », qui veut dire en grec: tout est mouvement. Cette œuvre, notre Ville l’offre à l’ONU, mais aussi à tous les habitant·e·s de Genève et à tous les touristes qui viennent devant cette institution. De leur passage à l’ONU et à Genève, ces derniers ramèneront peut-être ainsi un bout de nos espoirs de paix, de liberté et de justice sociale dans leur appareil photo et les feront admirer à leur entourage. La puissance de la main et du trait de Hans Erni est porteuse de cet espoir.
La planète entière subit en ce moment une crise économique redoutable. La répercussion de cette catastrophe traverse déjà notre Ville. Le repli sur soi, la désignation de boucs émissaires parmi les plus faibles, font le lit de tous les populismes. Pour résister à ces phénomènes, j’ai voulu mettre cette année de mairie sous le signe de la solidarité, en célébrant le 60e anniversaire des Conventions de Genève et l’action des citoyen-ne-s en faveur du droit humanitaire. Il faut en effet résolument protéger les populations civiles dans les pays qui sont secoués par des conflits et là où les guerres s’exacerbent du fait même de la crise économique. Il faut soutenir ceux et celles qui dans ces pays s’engagent pour réclamer l’application du droit international humanitaire... »

Rémy Pagani




Calmy-Rey conspuée...A signaler que la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a cru bon, dans son discours à cette occasion, de défendre plus particulièrement la place de l’OMC dans la « Genève internationale » et d’appeler au soutien de l’extension de son siège au bord du lac, qui a fait l’objet d’un référendum, impulsé notamment par solidaritéS et appuyé  par notre camarade Rémy Pagani. Projet contre lequel les habitant·e·s de la Ville auront l’occasion de se prononcer dans les urnes le 27 septembre.
Une provocation choquante et délibérée, visant à l’amalgame entre une organisation dont les politiques en matière agricole correspondent à un véritable génocide paysan à travers le monde – pour citer les fortes paroles de la militante indienne altermondialiste et écologiste Vandana Shiva – et les aspirations à la paix et à la justice qui étaient à l’ordre du jour de la cérémonie.
    Fort heureusement, la ministre s’est vue copieusement siffler et huer par un public choqué tant par ses propos, que par son comportement dénué du minimum de savoir vivre et de décence qu’on aurait été en droit d’attendre de sa part.

Pierre Vanek