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2016 11 09 ref tpg

Le 23 septembre dernier une majorité du Grand Conseil, d’inspiration PLR, a voté une hausse de 4% des tarifs TPG. Ensemble a Gauche s’y est opposé, par référendum car:

 

  • Les Genevois-es ont dit 2xOUI à l’initiative AVIVO, «Stop aux hausses des tarifs des transports publics!» La hausse contredit ce vote.
  • Le Conseil d’Etat veut offrir 500 millions par an de réduction d’impôt sur le bénéfice aux grandes entreprises. Sa politique d’austérité, à laquelle participe cette hausse, vise à contribuer au financement dudit cadeau. Les utilisateurs-trices TPG passeraient à la caisse pour 8 millions par an avec la hausse.

  • Certains, dont le parti des Verts, se sont ralliés à la hausse au prétexte que la droite et le Conseil d’Etat nous font chanter, en menaçant de diminuer encore les prestations des TPG si on n’acceptait pas la hausse... 

  • Mais ce ralliement au PLR est infondé... les moyens existent pour augmenter la subvention des TPG au lieu d’augmenter les tarifs. Pour ne prendre qu’un exemple il y a un mois on votait une mesure fiscale faisant rentrer 28 millions par an en limitant les déductions fiscales en matière de transports... Il suffirait d’affecter une part de cette recette aux TPG pour compenser le refus de la hausse des tarifs et développer encore les prestations.

  • Cela permettrait ce que demandent explicitement les référendaires, le simple respect du vote sur l’initiative populaire de l’AVIVO et le respect de l’engagement pris alors selon lequel «L’Etat devrait augmenter [...] sa subvention à l’entreprise, pour éviter que les TPG soient contraints de supprimer des prestations.» (Cit. brochure de vote)

  • Par ailleurs, il n’est jamais conseillé de céder aux maîtres-chanteurs, ils reviennent et en veulent toujours plus. Aujourd’hui on veut racketter les usagers-ères, sous la menace de baisser les prestations... mais au prochain coup on s’en prendra aux conditions de salaire et de travail du personnel. Le projet de loi PLR pour faire sauter le plafond de sous-traitance privatisée autorisé aux TPG qui va dans ce sens est en effet déjà à l’ordre du jour du parlement. Une résistance commune s’impose.

  • Enfin, sur le fond les tarifs plus élevés freineraient l’augmentation de la part des transports collectifs, indispensable pour contrer les pollutions (air et bruit), réduire les bouchons et défendre notre qualité de vie. Les accidents avec dommages corporels ont cru de 38% en 4 ans à Genève. Le transfert vers les TPG de déplacements motorisés individuels fait participe à la réponse.

Il faut relever que dans un courrier rendu public ce 8 novembre 2016, le Conseiller d'Etat Luc Barthassat évoque la pollution atmosphérique et ses pics ainsi que les mesures qu'il prétend déployer contre ceux-ci... dont, comme il le rappelle ...un tarif réduit pour tous les billets Unireso dès le lendemain de l'annonce d'une situation de pollution problématique.

Notre référendum va dans le même sens, mais attaque le problème à la racine... il permet de maintenir une mesure contribuant à anticiper et à combattre les pics de pollution avant qu'ils ne se produisent, par une offre de tarif réduit (par la volonté populaire) ceci toute l'année!

Ces arguments ont été entendus – largement - par le public. En effet, alors que la barre légale d’un référendum est à 7500 signatures environ, ce sont plus de 10 219 signatures qu’Ensemble à Gauche aura recueillies et dépose à l’appui de son référendum (environ 6000 rassemblées par solidaritéS, environ 4000 par le PdT, des centaines par le DAL...) A noter également, qu’outre le soutien formel de l’AVIVO, la contribution d’associations de quartier comme SURVAP, le PSG a voulu s’opposer à la loi par son propre référendum qui a réuni plus de 1343 signatures qui se cumulent aux nôtres pour garantir le déclenchement du vote populaire. Le MCG également, mais un peu platoniquement en ce qui concerne le nombre des signatures (130), soutient le référendum...

Nous invitons donc tous les participant-e-s et sympathisant-e-s de cette campagne à se mobiliser pour gagner le vote populaire sur cette question.

 

Pour Ensemble à Gauche

Pierre Vanek, solidaritéS

Alexander Eniline, Parti du Travail

 

Photo: Demir Sönmez