2014-11-21-mexico-web-sm

 

Journée internationale de solidarité avec le peuple mexicain

Rassemblement

Jeudi 20 novembre - 12h30

Uni-Mail (côté tram)

Télécharger le Flyer (PDF)

 

Ce jeudi 20 novembre, jour de l'anniversaire de la révolution mexicaine, est décreté journée de solidarité avec les étudiants disparus d'Ayotzinapa.

Au Mexique, une grève nationale a été convoquée et des centaines de milliers de personnes devraient descendre dans la rue pour réclamer la réapparition, en vie, des étudiants et manifester leur colère contre un gouvernement corrompu, jugé responsable de cette tragique histoire.

Le 26 septembre dernier, 43 étudiants ont disparu à Iguala au Mexique, enlevés dans une attaque conjointe de policiers municipaux et de narcotrafiquants qui a fait 6 morts. Les 43 survivants ont été emmenés dans des véhicules officiels. Depuis, leurs familles sont sans nouvelles d'eux. Ces étudiants se rendaient en ville afin de lever des fonds pour financer un voyage à Mexico où ils allaient participer à la traditionnelle marche de commémoration du massacre de Tlatelolco. En 1968, l'armée avait ouvert le feu sur des manifestants qui contestaient depuis plusieurs mois le parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir, causant ainsi la mort de 300 étudiants.

 

Près de 50 ans plus tard, la violence et les répressions des forces de l'ordre sont toujours d'actualité au Mexique!

Alors que l'Etat de Guerrero (où se situe Iguala) est l'une des régions du Mexique où le narcotrafic et le crime organisé sont particulièrement présents, où les violences sont quotidiennes, la collusion des institutions publiques avec les trafiquants n'est plus à remettre en question. Au moment de l'enlèvement des étudiants, des témoins ont aperçu, aux côtés des policiers, des hommes armés, soupçonnés d'être des narcotrafiquants du groupe des Guerreros Unidos.

 

STOP aux agissements de la police et du gouvernement corrompu du Mexique

La connivence entre les autorités locales et la délinquance organisée est loin d'être une exception dans ce pays. Les autorités, qui cherchent à faire passer ces sordides évènements pour une affaire locale et du crime organisé, ont été jusqu'à proposer des compensations financières aux familles en échange de l'abandon des poursuites. Samedi 8 novembre, trois des suspects ont révélé l'assassinat d'au moins 40 des victimes. Faut-il croire à cette version officielle présentée par les autorités, quand on sait que les disparitions forcées, inaugurées depuis les années 70 par le PRI, sont courantes au Mexique ? Les étudiants ont-ils été tués ? Ou sont-ils à l'heure actuelle détenus dans une prison clandestine ou un camp militaire ?

Conscient de la complicité et du laisser-faire des politiques et de la police dans cette tragédie, le peuple mexicain indigné se soulève depuis plusieurs semaines, pour dénoncer la corruption et l'incapacité du gouvernement d'Enrique Peña Nieto à retrouver les disparus. Ces derniers jours, la pression de la rue s'est intensifiée et demande le départ du président. Seule une importante mobilisation populaire sera à même de faire partir Peña Nieto et d'ouvrir le chemin vers une société démocratique, libre de corruption et de violence.

Solidarité avec les 43 disparus et leurs familles, et avec toutes celles et ceux qui luttent pour que la vérité et la justice soient faites ! Dénonçons un système corrompu qui favorise les narcotrafics et la violence!

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