CONFÉRENCE-DÉBAT
FEMMES - PRISON - EXIL
avec Paola Andrea Salgado (Colombie)
et Amaia Zufia (Pays Basque)
Vendredi 27 avril · 19h
Maison internationale des Associations
15, Rue des Savoises · Genève
Partout dans le monde la lutte des femmes entraîne des réactions répressives. Quand le mouvement des femmes et leurs résistances se renforcent, le système patriarcal réagit par le mépris, la diffamation et la répression.
Emprisonnement de militantes, assassinats politiques, criminalisation d’activistes défendant les droits des femmes, autant de violences extrêmes qui se multiplient partout où les mobilisations sociales s’intensifient. Les luttes des femmes ne laissent pas la bourgeoisie indifférente. Quand ses intérêts sont mis en cause, la main de fer de l’Etat se resserre.
Paola Andrea Salgado et Amaia Zufia présenteront des situations concrètes pour faire connaître les luttes des femmes en Colombie et au Pays Basque et les agressions auxquelles elles doivent faire face.
Paola Andrea Salgado, avocate spécialisée en droit constitutionnel avec une expérience en justice de genre et de droits des femmes, est pleinement engagée dans la défense des femmes et des filles en Colombie, plus particulièrement sur les thèmes des violences sexuelles et des droits sexuels et reproductifs. Elle a coordonné en 2013 et 2015 un programme public en matière de santé sexuelle et reproductive mis en place par la mairie de Bogotá. En 2015, lors d’une opération policière et médiatique spectaculaire, Paola Andrea Salgado est arrêtée avec 12 autres personnes. Paola, prétendument liée à des actes de terrorisme à Bogotá, est emprisonnée pendant trois mois avant d’être libérée par un juge dans l’attente d’un jugement. Le procès n’avançant pas, Paola est contrainte à l’exil pour se protéger. Elle vit actuellement en Argentine.
Amaia Zufia est historienne, militante de Euskal Herriko Bilgune Feminista, une organisation féministe basque née en 2002. Profondément impliquée dans le combat pour l’émancipation des femmes, Amaia présentera la lutte féministe dans le contexte du combat pour l’autodétermination du peuple basque et de la répression contre les femmes engagées dans ce processus. Elle parlera du système carcéral de dispersion des prisonnier-e-s, appliqué par l’Etat espagnol, et les conséquences de cette situation surtout pour les familles et les enfants devant parcourir des centaines de kilomètres pour rendre visite à leurs mères ou à leurs pères emprisonné-e-s.