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Mercredi 25 janvier, sur proposition du gouvernement de Vladimir Poutine, soutenu par l’Eglise orthodoxe, le parlement russe a adopté à une écrasante majorité une loi qui légalise les violences domestiques. Elles ne seront plus punissables lorsqu’elles n’aboutissent pas à des blessures graves ou ne se produisent pas de façon répétée. Pourtant, dans la Fédération de Russie, 36 000 femmes sont battues chaque jour par leur partenaire, et une centaine d’entre elles trouvent la mort. « S’il vous bat, c’est qu’il vous aime », dit un vieux proverbe. Mobilisons-nous!

Soutien aux féministes de Russie

« Le pouvoir veut faire trois pas en arrière en dépénalisant complètement la violence et en retirant aux victimes leur seul mécanisme de protection », s’insurge un groupe féministe de Moscou. Ce collectif convoque une manifestation, ce samedi 4 février, dans un quartier nord de la capitale, après avoir vu son premier appel à un rassemblement interdit au centre, sur la place Bolotnaïa. Nous leur apportons notre soutien total, dans le prolongement des formidables manifestations des femmes états-uniennes contre l’investiture de Donald Trump.

La légalisation des violences domestiques, qui livre les femmes et les enfants aux abus des hommes, fait suite à bien d’autres mesures visant à réaffirmer les « valeurs » patriarcales traditionnelles en Russie, notamment en discriminant systématiquement les personnes LGBT. En juin 2013, on se souvient ainsi que la Douma avait voté une loi « contre la propagande homosexuelle », qui punit toute manifestation homosexuelle dans l’espace public d’une lourde amende.

Un régime autoritaire et réactionnaire

Nous assistons sous nos yeux au durcissement d’un régime autoritaire, obscurantiste et réactionnaire en Russie, sous la houlette de Vladimir Poutine. Parmi ces évolutions inquiétantes, on mentionnera notamment :

La répression, l’emprisonnement, voire l’assassinat des opposant-e-s politiques ; les restrictions multiples aux droits de réunion et de manifestation ; la persécution systématique des journalistes, des blogueurs et des internautes critiques ; le harcèlement et l’interdiction d’un nombre toujours croissants d’ONG (le siège d’Amnesty International vient d’être fermé à Moscou).

Le retour des vieux démons impériaux: intervention armée officieuse en Ukraine orientale (le nombre de soldats russes tués reste un secret d’Etat) et répression contre les opposants et le peuple tatar dans la Crimée annexée.

POUR APPORTER NOTRE SOUTIEN AUX MANIFESTATIONS DU LENDEMAIN DES FÉMINISTES RUSSES...

PIQUET DE PROTESTATION

VENDREDI 3 FÉVRIER à 12h30

devant la Mission russe auprès des organisations internationales à Genève

(15 avenue de la Paix).

 

GENÈVE DOIT REFUSER UNE MÉDAILLE DE POUTINE

Nous considérons la décision de Poutine de remettre une médaille au député genevois PDC Guy Mettan, le 8 février prochain, comme une insulte à nos valeurs démocratiques. Il serait honteux que ce parlementaire, par ailleurs directeur du Club suisse de la presse, soit gratifié ainsi d’une décoration par un régime qui persécute les journalistes, et avec lequel Reporters sans frontières a rompu toute forme de collaboration.

En règle générale, la Suisse interdit à ses élu-e-s de recevoir des médailles de pays étrangers. Mais à teneur de la Loi portant règlement du Grand Conseil (LRGC), le parlement peut voter des dérogations exceptionnelles. Nous appelons donc nos députés à épargner un tel déshonneur à notre République en refusant de cautionner une telle veulerie.

 

Organisation: solidaritéS-GE – Groupe féminismeS de solidaritéS – Groupe jeunes de solidaritéS