immigres-suisses
La droite conservatrice et nationaliste a remporté son pari: trouver une majorité populaire, même très faible, pour remettre en cause la politique économique suivie par les institutions de la classe dominante, organisations patronales et gouvernement en tête. La période qui s'ouvre sera sans doute incertaine, par exemple quant à la réaction de l'Union européenne ou à la mise en œuvre réelle du contenu de l'initiative.

 

Deux choses sont cependant sûres :

  • d'une part, les problèmes réels auxquels tous et toutes celles qui travaillent en Suisse sont confrontés : dumping salarial, absence de logements accessibles, précarisation, pour ne nommer que ceux-là, ne seront en rien réglés pour autant

  • d'autre part, le patronat cherchera sans aucun doute à faire «payer» cette décision contrariante aux salarié·e·s de ce pays par une politique encore plus antisociale et discriminante

La bataille pour l'unité des toutes celles et ceux qui travaillent dans ce pays va donc plus que jamais devenir une urgence. solidaritéS y prendra toute sa place.

Au lieu d'attaquer les immigré·e·s, nous devons nous battre pour des mesures concrètes :

  • un salaire minimum légal à 4000.- Frs
  • l'obligation des conventions collectives de travail (CCT)
  • l'augmentation du nombre d'inspecteurs pour contrôler l'application des CCT et de la loi sur le travail
  • l'interdiction des licenciements collectifs pour les entreprises qui réalisent des bénéfices
  • l'interdiction du licenciement des délégué·e·s syndicaux et des grévistes
  • la protection contre les résiliations ordinaires du contrat de travail
  • la régularisation de tous les sans-papiers vivant et travaillant en Suisse etc.

L'engagement de toutes et tous, indépendamment de la couleur du passeport sur ce programme de luttes est la seule alternative réaliste à la démagogie xénophobe et raciste de l'UDC.

 

Pour solidaritéS-CH,

Daniel Süri et Tobia Schnebli