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Communiqué de presse • Genève • Mardi 7 février 2017

La troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) impactera fortement les jeunes en formation. Pour dénoncer ce risque, l’AJE, Unia jeunes, solidaritéS jeunes, la Jeunesse socialiste et les Jeunes Vert•e•s ont symboliquement fermé l’ECG Jean-Piaget ce mardi 7 février.

 

La RIE III, si elle était acceptée, signifierait un transfert massif des richesses de la population vers les actionnaires et les grandes entreprises. Les milliards de manque à gagner pour l’Etat se traduiront inévitablement en coupes dans les budgets du social, de la santé ou de l’éducation. La qualité de l’enseignement, du primaire à l’Université, en pâtira nécessairement.

« Les coupes dans l’éducation signifieront une augmentation du nombre d’élèves par classes, donc un suivi de moins en moins personnalisé des élèves. Cette réforme aurait des effets d’autant plus graves que la situation actuelle est déjà difficile, tant pour les élèves que les enseignant•e•s, après des années d’austérité rampante. » s’inquiète Léo Allenspach, élève de l’ECG Jean-Piaget et membre de l’AJE. L’exemple de Lucerne est frappant : après avoir baissé massivement la fiscalité des entreprises, le Canton s’est retrouvé dans une situation financière catastrophique qui l’a conduit a supprimé une semaine d’école et à baisser les salaires des enseignant•e•s.

Face au manque à gagner, il y a fort à parier que la tendance élitiste de l’enseignement, déjà dénoncée par le passé par l’AJE, sera renforcée. Afin de rentabiliser au maximum l’éducation les élèves seront appelés à faire de plus en plus jeunes des choix déterminants dans leurs parcours scolaires.

« Au niveau universitaire, les coupes des dernières années se font également sentir. Le budget de l’Université a ainsi été raboté de 5 millions en 2017. Le Grand Conseil s’apprête à voter une diminution des subventions à la Cité Universitaire, à la demande du PLR. » dénonce Donna Golaz de solidaritéS Jeunes. Les étudiant•e•s passent d’ores et déjà un temps croissant à poursuivre une activité rémunérée en parallèle des études. Ce phénomène est un facteur majeur d’échec définitif et ne pourrait qu’être renforcé par la RIE III.

« Les jeunes seraient donc durement touchés par les politiques d’austérité induites par la RIE III. Alors qu’une frange croissante est déjà victime de la précarisation qui touche l’ensemble de la société » conclut Tristan Pun. La jeunesse doit se mobiliser pour faire échouer la RIE III afin de maintenir et renforcer un enseignement public de qualité accessibles à toutes et tous.

 

Personne de contact :

Donna Golaz – solidaritéS jeunes