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Ce lundi 2 septembre, les candidat·e·s d'Ensemble à Gauche ont réaménagé un bureau vide d'un immeuble rue de Lausanne victime d'une opération spéculative emblématique ! Dans cet immeuble qui compte 27 appartements, ne subsistent aujourd'hui que 3 locataires (qui se sont défendus avec l'ASLOCA pour rester). Les appartements du premier étage ont été cassés pour être transformés illégalement en bureaux. Encore aujourd'hui, ces bureaux sont vides... (cf. chronologie des événements ci-dessous)

 

Ensemble à Gauche dénonce cette situation alors que la pénurie de logements continue d'étrangler Genève!

Ensemble à Gauche propose de répertorier tous les bureaux actuellement vides qui ont été transformés illégalement par les propriétaires d'immeubles ces 20 dernières années.

Sur la base de ce répertoire nous exigeons qu'ils soient remis en location comme logements au prix initial LDTR. Une lettre de mise en demeure devra être envoyée puis si nécessaire une remise en état devra être effectuée par l'Etat aux frais du propriétaire immobilier récalcitrant.

Il est en effet inconcevable que plusieurs milliers de mètres carrés de plancher, soit plusieurs centaines d'appartements, soient vides alors que des habitant-e-s de Genève doivent s'expatrier en France voisine et dans le canton de Vaud pour trouver à se loger, engendrant des déplacements et des coûts écologiques et en infrastructure importants.

 

Reportage vidéo

 

 

Gallerie photo

 

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CHRONOLOGIE

Immeuble 40, rue de Lausanne
Angle rue du Môle

Une opération spéculative emblématique

 

2006

• Cet immeuble de logements locatifs est surélevé de 2 étages pour y construire 3 appartements pour un total de 11 pièces.

• Le premier étage est illégalement transformé en bureaux.

• L'état locatif de l'immeuble - sans la surélévation - est de 23 appartements soit au total 66 et demi pièces

Printemps 2011

• La société anonyme Vision Genève SA derrière laquelle se cache peut-être l'ancien propriétaire rachète l'immeuble pour 18 millions.

• Les locataires reçoivent une lettre de résiliation.

• 5 locataires font recours avec l'Asloca.

• aucun des appartements de la surélévation n'a été loué au prix autorisé, ce des logements meublés non conformes à la LDTR

Hiver 2011-2012

• Début des travaux : portes et sanitaires sont cassés à tous les étages. Chauffage et eau chaude ne fonctionnent pas pendant le week-end. Ces travaux ne sont pas autorisés

• 2 autres locataires quittent l'immeuble.

18 mai 2012

• Le Département cantonal de l'urbanisme (DU) constate que l'immeuble a été pratiquement vidé de ses locataires et que des travaux de démolition complète ont été entrepris sans aucune autorisation.

10 août 2012

• Le propriétaire dépose une demande pour « rénovation intérieure d'un immeuble de logements pour aménagement d'appartements meublés ».

Octobre 2012

• L'Asloca obtient gain de cause: les locataires pourront garder leur appartement au même loyer après rénovation.

20 octobre 2012

Survap convoque une conférence de presse pour dénoncer les abus qui font exploser les loyers dans le quartier des Pâquis.

Interrogé par La Tribune de Genève, l'administrateur de Vision Genève admet vouloir tripler le rendement locatif de l'immeuble: «Le projet consiste à augmenter le nombre d'appartements en créant beaucoup de studios et de deux-pièces. » Par ailleurs, « ces logements sont destinés à des gens des Nations Unies qui viennent à Genève temporairement.»

11 février 2013

• La société reformule une demande définitive pour « transformation d'un immeuble de logements ».

15 février 2013

• Survap s'adresse à M. Longchamp, président du DU, pour lui demander d'activer les dossiers des 80 appartements en travaux ou inoccupés dans le quartier.

Mars 2013

• La famille d'une personne fortement handicapée subit des pressions de Vision SA, qui menace de mettre ses moyens auxiliaires à la rue.

20 mars 2013

A la publication dans la FAO, Survap réagit en contestant :

● le changement d'affectation des logements en meublés

● la diminution des surfaces par appartement

● le triplement prévu des loyers

L'association demande que les 3 logements encore habités le restent aux mêmes conditions.

25 mars 2013

Monsieur Longchamp répond :

«...les travaux, ainsi que les loyers après travaux seront conformes aux dispositions de la LDTR.»

2 avril 2013

• La Ville de Genève préavise défavorablement le projet qui supprime 30 logements et
«...demande la préservation de toutes les surfaces de logements selon la LDTR.».

On attend toujours la détermination de l'Etat. Dans de tel cas l'Etat a-t-il adressé un procès-verbal d'infraction pour les travaux illégaux et sanctionné la location illégale des appartements meublés dans la surélévation? L'Etat pourrait reprendre la main et faire réaliser les travaux rapidement pour remettre en location 23 appartements qui font cruellement défaut à la population.

Les bureaux vides sont pour une bonne partie des anciens logements transformés illégalement en bureaux et inadaptés pour accueillir l'informatique nécessaire aux entreprise actuelles. Il faut dont les remettre à leur destination première de logements locatifs.

 

«Au 1er juin 2013, 120 179 m2 de surfaces d'activités vacantes sont recensées, soit 27 677 m2 de plus qu'en 2012. Il s'agit de la deuxième hausse annuelle consécutive.

Parmi les quatre types de surfaces d'activités vacantes recensées par l'enquête annuelle de l'Office cantonal de la statistique, celles de bureaux enregistrent la plus forte variation:
de 52 183 m2 en 2012 à 83 570 m2 en 2013 (+ 60,1 %). Les bureaux représentent désormais 70 % de l'ensemble des surfaces vacantes, contre 57 % en 2012 et 42 % en 2011.

En 2013, les loyers annuels moyens au m2 augmentent, par rapport à 2012, pour les bureaux (de 420 à 475 francs), les ateliers (de 239 à 286 francs) et les dépôts (de 152 à 187 francs), alors qu'ils diminuent pour les magasins et arcades commerciales (de 506 à 384 francs).

Deux des 45 communes du canton rassemblent plus des deux tiers des surfaces d'activités vacantes du canton : la ville de Genève (48 %) et Vernier (21 %). Elles concentrent notamment une part très importante des surfaces vacantes de bureaux (55 % du total en ville de Genève, 23 % à Vernier) et de magasins et arcades commerciales (37 % en ville de Genève et 31 % à Vernier).»

Extrait du communiqué de presse n°22
de l'Office cantonal de la statistique (OCSTAT)
du 27 août 2013