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Le programme d'Ensemble à Gauche pour les élections cantonales 2018

 

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SANTÉ

L’explosion du coût des primes d’assurance-maladie pèse toujours plus sur les ménages. Pour nombre d’entre eux, les fins de mois sont difficiles et l’accès aux soins n’est pas garanti. Aujourd’hui, plus d’une personne sur cinq renonce aux soins pour des raisons financières. Pour couronner le tout, les HUG sont surchargés par manque de personnel et de moyens. La direction met en place une politique de privatisation rampante, les conditions de travail se détériorent (plus de 1500 postes d’intérimaires et CDD) et les patient·e·s sont victimes d’une dégradation des prestations car il faut faire plus avec moins de soignant·e·s. Ensemble à Gauche se bat pour l’accès de toutes et tous à des soins publics de qualité !
 
Nos propositions

  • Mise en place d’une assurance cantonale obligatoire pour le remboursement des soins dentaires
  • Plafonnement des primes d’assurance maladie à 10% du revenu des ménages
  • Augmentation des effectifs aux HUG et suppression des contrats précaires
  • Développement d’unités de soins de proximité, gratuits et ouverts à toutes et tous
  • Augmentation des subventions à l’IMAD
  • Augmentation des subventions aux EMS afin d’assurer des prestations de qualité aux aîné·e·s
  • Opposition aux tentatives de privatisation des HUG, notamment pour les blocs opératoires ambulatoires.


TRAVAIL

Alors que le coût de la vie augmente fortement, la majorité des salaires stagnent ou diminuent. Les conditions de travail deviennent de plus en plus précaires: travail sur appel, travail temporaire, « ubérisation » et pression à l’augmentation de la productivité, etc. Vingt pourcents des personnes bénéficiaires de l’aide sociale sont des actifs occupés (working poors). Dans une région parmi les plus riches du monde, les revenus des travailleurs·euses sont souvent insuffisants pour vivre dignement. Contre les dégradations des conditions de travail et des salaires, nous défendons une vraie politique de protection des salarié·e·s, de lutte contre le dumping fiscal et des mesures fortes pour augmenter les bas salaires.
 
Nos propositions

  • Augmentations salariales par l’extension des conventions collectives et des contrats-types
  • Instauration d’un salaire minimum cantonal de Frs 4200.- (23.-/heure)
  • Plan d’urgence de l’État pour la création de 1500 emplois d’utilité sociale et écologique
  • Interdiction de licencier pour les entreprises faisant du bénéfice
  • Renforcement de l’inspection des entreprises contre la sous-enchère salariale


MOBILITÉ

La surcharge du trafic, les bouchons et la pollution qui en résultent ne sont pas une fatalité à Genève, ce sont les conséquences de choix politiques. Il est aujourd’hui urgent de prioriser les transports publics et la mobilité douce. Ensemble à Gauche s’est battu durant ces dernières années pour obtenir une baisse du prix des TPG sans diminution des prestations. La crise environnementale mais aussi la volonté d’améliorer la qualité de vie à Genève doivent nous encourager à développer les prestations des TPG, augmenter le réseau des pistes cyclables et les rues piétonnes.

Nos propositions

  • Plan public d’investissement dans les TPG : développement des fréquences, extension du réseau et maintien de tarifs abordables
  • Augmentation des effectifs des TPG
  • Priorité réelle aux TPG : régulation des feux et sites propres
  • Construction de parkings relais (P+R) à la frontière
  • Création de zones 30 ou 20 km/h partout où les normes de bruit sont dépassées
  • Création d’aménagements cyclables directs, continus et sécurisés sur l’ensemble du réseau primaire et secondaire
  • Régulation des feux pour donner la priorité à la mobilité douce dans le centre et l’hypercentre (zones 1 et 2)
  • Création de cheminements piétonniers continus

 

LOGEMENT

Genève manque cruellement de logements abordables. La construction d’appartements de luxe et de propriétés par étage (PPE) permet aux promoteurs de faire des profits juteux alors que ces logements restent inaccessibles à la grande majorité de la population. Les locataires subissent durement les hausses de loyers, peinent à trouver des logements abordables et sont souvent victimes de contrats de bail toujours plus défavorables. Pour Ensemble à Gauche, le logement n’est pas une marchandise, mais un droit fondamental. Il est urgent de mettre en place une politique du logement qui réponde aux besoins de la population, y compris des plus précaires.

Nos propositions

  • Baisse obligatoire et automatique des loyers en fonction du taux hypothécaire
  • 80 % des nouvelles constructions doivent être des logements locatifs
  • 50 % des nouvelles constructions doivent être des logements abordables (LUP)
  • 30% des nouvelles constructions doivent être des logements subventionnés (HBM)
  • Renforcement du contrôle des loyers
  • Expropriation des logements laissés vides
  • Cession de terrains de l’État à la Caisse de prévoyance des fonctionnaires (CPEG) pour financer du logement abordable à Praille-Acacias-Vernets (initiative du Cartel Intersyndical et de l’ASLOCA) 
  • Renforcement de la protection des locataires contre les congés abusifs

 

SERVICES PUBLICS

Les services publics assurent un rôle essentiel de redistribution des richesses. Les besoins en termes de prestations sont aujourd’hui en augmentation du fait de la paupérisation d’une partie de la population, du vieillissement et de l’augmentation des durées de formation. A rebours de ces besoins élémentaires, la majorité de droite a multiplié les coupes dans les budgets ces dernières années. Cette politique d’austérité a considérablement affaibli les services publics, au détriment de la majorité de la population et des salarié·e·s. Ensemble à Gauche défend un développement des services publics, une augmentation des prestations et un maintien des conditions de travail et de retraite. Nous nous engageons fermement pour des services publics de qualité accessibles à toutes et tous.

Nos propositions

  • Augmentation des budgets pour répondre aux besoins liés au vieillissement de la population, à la paupérisation et à l’augmentation des temps de formation
  • Augmentation des effectifs de travailleurs·euses de la fonction publique
  • Développer l’information pour favoriser l’accès aux prestations
  • Opposition à toutes formes de privatisation (notamment aux HUG, SIG, TPG…)
  • Mettre fin à la précarisation des salarié·e·s engendrée par la multiplication des CDD, du travail temporaire et sur appel
  • Ouvrir de réelles concertations pour une révision du système d’évaluation et de rémunération des fonctions, opposition au projet SCORE

 

SÉCURITÉ SOCIALE

Les besoins sociaux de la population croissent, la pauvreté et la précarité augmentent. De nombreuses personnes ne bénéficient plus d’une couverture d’assurance sociale en raison des multiples révisions qui ont réduit la couverture des risques. L’Etat doit réinvestir son rôle de protection et de redistribution en développant des programmes de promotion de l’emploi et de lutte active contre le chômage. Il doit se positionner contre la réduction du champ de couverture des assurances sociales et pour la mise en place de nouvelles prestations. L’Office cantonal de l’emploi (OCE) doit permettre aux bénéficiaires de trouver du travail, cela passe par un développement du suivi personnalisé et des formations.

Nos propositions

  • Prévoir la prise en charge de la réorientation professionnelle par la loi cantonale sur le chômage
  • Développement des programmes de réinsertion favorisant réellement le retour en emploi
  • Donner les effectifs nécessaires au bon fonctionnement des services publics et subventionnés pour répondre à l’augmentation des besoins de la population
  • Mise en place d’un plan de lutte contre la pauvreté et la précarité
  • Déplafonner les maxima de loyers pour les prestations complémentaires (AVS/AI, PCFam) et pour les prestations d’aide sociale
  • Proscrire le travail gratuit ou sous-rémunéré mis en place sous prétexte de stages de réinsertion


FISCALITÉ

La richesse est créée par les travailleurs·euses mais, alors qu’elle ne cesse de croître, son partage est toujours plus inégal. Huit personnes dans le monde possèdent autant que 50% des habitant·e·s de la planète. A Genève, la fortune des multimillionnaires croit de 8 milliards par an tandis que 35 % des personnes ne gagnent pas suffisamment pour payer des impôts. Les ultra-riches bénéficient du bouclier fiscal et les dividendes ne sont pas taxés sur l’ensemble du montant comme n’importe quel autre revenu. De l’autre côté, la majorité de droite multiplie les coupes dans le budget sur le dos de la population ! La fiscalité est un enjeu central pour la redistribution des richesses, une nécessité toujours plus importante à l’heure de l’explosion des inégalités sociales. Ensemble à Gauche s’engage pour que chacun·e contribue en fonction de ses capacités et que l’impôt progressif permette de financer des services et prestations publics accessibles à toutes et tous.

Nos propositions

  • Suppression du bouclier fiscal qui profite aux multimillionnaires
  • Imposition sur 100% des dividendes des actionnaires
  • Refus d’une réforme de l’imposition des bénéfices des entreprises (PF17) qui engendrerait des pertes fiscales pour le canton
  • Renforcement de la progressivité de l’impôt
  • Refus de la concurrence fiscale intercantonale
  • Suppression par paliers de l’abattement d’impôts de 12% à partir d’un revenu imposable de 120’000 frs
  • Relèvement progressif de l’impôt sur la part des fortunes imposables supérieures à 1,5 million
  • Exiger le remboursement des 3,2 milliards de francs que la BCGE doit à l’Etat

 

ENVIRONNEMENT

Le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité sont aujourd’hui des sujets de préoccupation majeure à l’échelle du globe. Genève a une part de responsabilité importante, non seulement en raison des émissions de gaz à effet de serre au sein du canton mais aussi en raison des activités de grands groupes économiques qui exercent une activité prédatrice sur de larges parties de la planète et financent massivement les énergies fossiles. La question environnementale est aussi une question de santé publique à Genève, alors que la pollution de l’air atteint régulièrement des seuils nocifs pour les habitant·e·s. Une politique environnementale conséquente passe donc aussi par l’amélioration de la qualité de vie de la population.

Nos propositions

  • Plan d’isolation des bâtiments sans augmentation des loyers
  • Réduction de la pollution de l’air en s’attaquant aux causes de ces nuisances
  • Soutien public aux énergies renouvelables et aux économies d’énergie
  • Augmentation des taxes sur le trafic aérien pour financer les transports publics
  • Refus de la nouvelle gravière à Cartigny qui menace la réserve du Moulin de Vert à forte richesse biologique
  • Interdiction pour les capitaux détenus directement ou indirectement par l’Etat d’investir dans les énergies fossiles

 

FÉMINISME

A Genève comme ailleurs, les inégalités entre les sexes persistent. Les attaques contre les droits des femmes, notamment le droit à l’avortement, se sont multipliées en Europe ces dernières années. L’égalité salariale, pourtant prévue par la loi, n’est toujours pas effective. La conciliation entre vie familiale et vie professionnelle reste difficile. Il n’existe toujours pas de véritable congé paternité et le manque de place dans les crèches pose un problème supplémentaire, qui pourrait pourtant être résolu rapidement s’il y avait une volonté politique. Les femmes étant particulièrement exposées à la précarité, une politique féministe conséquente passe aussi par le refus des politiques d’austérité, une augmentation des bas salaires et des prestations sociales. De plus, les violences en tout genre, harcèlement, agression sexuelle, sont une menace permanente pour beaucoup de femmes. Ensemble à Gauche s’engage pour une égalité réelle aussi bien dans les foyers que dans l’espace public et sur les lieux de travail. 

Nos propositions

  • Conditionner les subventions et aides financières de l’Etat au respect de l’égalité salariale femmes/hommes
  • Résolution aux chambres fédérales exigeant des sanctions dissuasives qui permettent l’application effective de la loi sur l’égalité (LEg) en matière de salaires
  • Mise en place de contrôles pour l’égalité salariale dans les entreprises privées
  • Gratuité des crèches et du parascolaire ; garantie d’une place par enfant
  • Plan d’action avec les associations de terrain contre les violences faites aux femmes
  • Refus de l’égalité comme prétexte au nivellement par le bas des prestations sociales
  • Reconnaitre les violences faites aux femmes dans leur parcours migratoire comme raison d’entrée en matière immédiate sur leur demande d’asile
  • Mise en place d’une permanence 24h/24h offrant un accueil et un soutien aux femmes victimes de violences conjugales


CULTURE 

La culture ne peut pas être considérée comme une marchandise, réduite aux aléas du marché et de ses seuls impératifs de profits. La richesse culturelle de Genève doit être soutenue dans toute sa diversité. Le Canton de Genève doit se donner les moyens pour jouer enfin un rôle central dans ce domaine. Mais la nouvelle répartition des tâches entre communes et canton a réduit les possibilités de subventions pour les artistes, sans pour autant que le canton prenne ses responsabilités financièrement. La politique culturelle ne doit par ailleurs pas être réduite aux grandes institutions. Les formes alternatives de culture doivent aussi être soutenues, notamment par la mise à disposition d’espaces pour des collectifs auto-gérés à l’image de ce qu’était l’Artamis, mais aussi en subventionnant les festivals de quartiers. Le soutien à une culture riche et variée, accessible à toutes et tous, doit être une priorité pour ce canton.

Nos propositions

  • Soutien public à la culture sous toutes ses formes ; augmentation nette de la participation de l’Etat
  • Mise à disposition d’espaces permettant une expression artistique pour des collectifs auto-gérés
  • Soutien accru aux artistes locaux
  • Augmentation des revenus des travailleurseuses de l’art dans les institutions publiques ; création d’un statut de type « intermittent du spectacle » pour leur assurer les moyens de poursuivre leurs activités artistiques
  • Mise en place d’un plan stratégique pour la culture en coordination entre communes, cantons et milieux artistiques ; soutien de l’initiative populaire Pour une politique culturelle cohérente à Genève
  • Développement d’une politique publique de la culture, en opposition avec les tentatives de privatisation des grandes institutions
  • Soutien accru aux festivals et manifestations culturelles de quartier

 

MIGRATION

Un durcissement de la politique migratoire est à l’œuvre. La Suisse joue activement des accords Dublin pour renvoyer des demandeurs·euses d’asile vers des pays incapables de les accueillir dignement, déchirant au passage des familles, niant les besoins élémentaires en terme de santé des individus. L’économie genevoise présente la particularité de reposer en grande partie sur des travailleurs·euses étrangers·ères. Pour lutter contre les discriminations entre salarié·e·s de quelle que soit leur origine, nous soutenons fermement la libre circulation des personnes et la régulation des sans-papiers. Des mesures d’accompagnement s’imposent également, afin que les employeurs·euses cessent de jouer la concurrence entre les travailleurs·euses pour faire pression sur les salaires et les conditions de travail.

Nos propositions

  • Fin de la détention administrative
  • Arrêt immédiat des renvois dictés par les accords Dublin
  • Régularisation de tous les sans-papiers
  • Abandon de la construction des centres d’enfermement pour migrant·e·s
  • Garantir un logement digne pour toutes et tous
  • Développement d’un encadrement socio-éducatif adéquat pour les mineurs non-accompagnés


DÉMOCRATIE

L’égalité citoyenne, les libertés démocratiques, et le suffrage universel sont les éléments indispensables à une démocratie politique. Malheureusement, la tendance est actuellement à la réduction des droits et des libertés démocratiques. La répression des mobilisations sociales se durcit chaque année. De plus, la démocratie politique reste encore largement imparfaite puisque de nombreuses personnes en sont exclues (les étrangers·ères notamment) et de nombreux domaines échappent aux choix démocratiques. Nous devons lutter pour l’extension des droits et libertés démocratiques, mais également reprendre le contrôle sur l’ensemble des processus de production et d’organisation de la société.

Nos propositions

  • Abolition du quorum anti-démocratique de 7%
  • Droit de vote et d’éligibilité des étrangers·ères au niveau cantonal
  • Abolition de la loi sur les manifestations qui pénalise un mode d’expression démocratique élémentaire
  • Renforcement du droit de grève et de la protection des délégué·e·s syndicaux
  • Lors de chaque projet de réaménagement, instauration d’une direction citoyenne avec pouvoir décisionnel des utilisateurs·trices et habitant·e·s
  • Soutien cantonal à la presse locale et indépendante


ÉCONOMIE

Le système économique capitaliste, qui domine aujourd’hui la quasi-totalité de la planète, n’a pas pour objectif de répondre aux besoins des êtres humains, mais n’a et ne peut avoir d’autre but que la maximisation des profits pour quelques-un·e·s, quelles qu’en soient les conséquences sociales et environnementales. A Genève, la droite au pouvoir poursuit une politique d’attraction des multinationales à coup de privilèges fiscaux, ce qui conduit à l’émergence d’un « Monaco sur Léman », qui n’est hospitalier que pour les plus riches, pendant que les classes populaires souffrent d’un chômage important et d’un renchérissement du coût de la vie insupportable. Avec Ensemble à Gauche, il est possible de changer de cap et de favoriser une économie génératrice d’emplois et répondant aux besoins de la population.

Nos propositions

• Refus des accords de libre-échange (TISA, TAFTA, etc.)
• Investissements publics répondant aux besoins de la population et générateurs d’emplois stables dans les domaines du développement de technologies non polluantes, des économies d’énergie, de l’aide au développement, de l’environnement, des prestations sociales et de la culture
• Encouragement des circuits courts, d’une production écologiquement et socialement responsable ; relocalisation des activités productives
• Priorité aux entreprises locales pour toute commande publique
• Soutien financier public pour le rachat des entreprises par les salariée·s lors des délocalisations
• Soutien actif de l’Etat envers les salariée·s victimes de plans de licenciements

 

FORMATION

« Celui qui ouvre une école ferme une prison », disait Victor Hugo. La droite genevoise semble poursuivre le projet exactement inverse : construction prévue de nouvelles prisons et coupes budgétaires dans l’instruction publique. Suite aux mesures d’économie, le nombre d’élèves par classes augmente, le niveau d’encadrement en souffre et les élèves sont sélectionnés de plus en plus tôt. L’Université de Genève est en train de faire de discrètes coupes budgétaires, qui affaiblissent progressivement les filières « non-prioritaires », et songe à augmenter les taxes d’étude, d’une façon ou d’une autre. Ensemble à Gauche combat résolument ce démantèlement. Une école publique de qualité pour toutes et tous est la condition non seulement d’un minimum de justice sociale, mais de l’avenir même d’une société. Notre objectif : garantir, du premier âge et jusqu’à la fin de l’existence, un accueil et une formation gratuite pour toutes et tous. L’école devrait être un outil d’émancipation, pas de sélection !  

Nos propositions

  • Mise en place de l’école unifiée (sans sélection)
  • Taux d’encadrement réajusté à 15 (1 poste d’enseignant·e pour 15 élèves), et moyenne des classes à 19, augmentation des postes d’enseignante·s pour le permettre
  • Augmentation du nombre de places d’apprentissage (dual et plein temps) et revalorisation des salaires des apprenti·e·s
  • Augmentation du nombre et du volume des bourses d’étude
  • Soutien aux études post-obligatoires, avec des bourses correspondant aux besoins et sans limite d’âge
  • Formation de base et la formation continue des adultes gratuites et accessibles tout au long de la vie de chacun·e
  • Gratuité des études à tous les niveaux, y compris à l’université et en HES

 

HANDICAP 

Ensemble à Gauche considère que Genève doit être exemplaire en termes d’intégration. De ce point de vue, l’insertion des personnes en situation de handicap dans la société fait partie de nos priorités. Si des dispositions légales ou réglementaires existent, elles ne sont malheureusement pas toujours appliquées. Aménageons une ville accueillante pour toutes et tous.

Nos propositions

  • Aménagement d’accès – rampes, ascenseurs, monte-charges – à tous les immeubles d’habitations et bâtiments publics pour les personnes à mobilité réduite
  • Aménagement de dénivelés pour tous les trottoirs
  • Abaissement des planches des trams et bus TPG
  • Mise à dispositions de places réservées aux personnes en situation de handicap dans les véhicules TPG
  • Aménagement des bandes sur les trottoirs et passages piétons permettant aux personnes mal voyantes de s’y déplacer en continu
  • Augmentation de la prise en charge par l’Etat des coûts liés aux déplacements des malades et personnes en situation de handicap
  • Installation d’équipements adaptés pour les personnes en situation de handicap dans les centres sportifs (piscines, stades etc.)


LGBTI+

La Déclaration universelle des droits de l’homme affirme que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. La réalité est cependant bien différente, notamment pour les personnes LGBTI+. Ces dernières décennies, les combats en faveur de l’égalité des personnes LGBTI+ ont abouti à de nombreux progrès : partenariat enregistré, droit d’adoption des enfants du/de la conjoint·e ou encore divers programmes de lutte contre les discriminations. Malgré ces avancées, il reste un long chemin à parcourir pour atteindre une véritable égalité. Les personnes LGBTI+ subissent, aujourd’hui encore, de nombreuses violences symboliques et physiques. Ensemble à Gauche s’engage, dans les limites de la politique cantonale, pour faire de Genève la capitale des droits LGBTI+. Nous luttons aussi pour de nombreuses mesures qui ne peuvent être appliquées qu’au niveau fédéral : mariage pour toutes et tous, droit à l’adoption, libre choix des personnes transgenres concernant les traitements et les soins médicaux, droit d’asile des personnes LGBTI+.

Nos propositions

  • Inscription, à l’article 15 de la Constitution cantonale (égalité), de l’interdiction des discriminations du fait de l’identité de genre des personnes, tout comme c’est déjà le cas en ce qui concerne l’orientation sexuelle
  • Mise en place d’ateliers obligatoires de sensibilisation contre les LGBTIphobies et pour la promotion de l’égalité des personnes LGBTI+ dans toutes les écoles du canton, du primaire à la fin du tertiaire
  • Création d’un Centre d’écoute pour les victimes de LGBTIphobies indépendant de l’Etat, offrant gratuitement et confidentiellement écoute, conseil, soutien psychosocial, médiation, aide juridique, etc.
  • Réforme de la pratique actuelle de la police afin que les agressions à caractère LGBTIphobes soient répertoriées dans le canton et mise sur pied, auprès de la police et du pouvoir judiciaire, d’une formation visant à améliorer la prise en charge de victimes d’agressions LGBTIphobes
  • Permettre aux personnes de pouvoir se définir en tant que « femme », « homme » ou « autre » dans les documents officiels
  • Interdiction des opérations non urgentes sur des enfants présentant une variation de l’anatomie sexuelle à la naissance. Reconnaître de telles opérations comme des mutilations et à indemniser les personnes qui en ont été victimes


AGRICULTURE

La crise environnementale aussi bien que les préoccupations de santé publique ont remis au centre la question de l’agriculture et de l’élevage. Depuis 2000, Genève a perdu près de 20% des exploitations agricoles. Cette érosion s’est faite principalement aux dépens des petites exploitations, alors que le nombre d’exploitations de plus de 50 hectares est en augmentation presque continue. A rebours de cette logique de concentration des terres, nous défendons une agriculture paysanne de proximité qui tienne compte des limites du sol et de l’environnement en assurant des prix de ventes et des revenus décents aux producteurs·rices. Les méthodes d’élevage doivent tenir compte des besoins essentiels des animaux dits de rentes. Il est impératif de favoriser les circuits courts afin de garantir une agriculture de proximité et réduire les transports motorisés. La souveraineté alimentaire, qui remet au centre les besoins de la population sans défavoriser les pays du Sud, est au centre de notre projet.

Nos propositions

  • Encouragement et développement des réseaux et circuits courts
  • Aide à la mise en place d’un supermarché participatif paysan
  • Mise en place de revenus décents pour les producteurs·rices conformément à la loi sur l’agriculture (LAgr)
  • Reconnaissance des formes collectives de production (coopératives), y compris pour les paiements directs
  • Soutien à la création d’un label promouvant les produits de la région issus de la production biologique
  • Soutien à la reprise des exploitations par les nouvelles générations
  • Soutien du moratoire contre les cultures d’OGM
  • Interdiction du glyphosate
  • Soutien des méthodes d’élevage tenant compte des besoins essentiels des animaux ; renforcement et respect des bases légales en matière de bien-être animal


NOUVELLES TECHNOLOGIES/ NUMÉRIQUE

Le développement des nouvelles technologies ouvre de nombreux horizons mais questionne sur la manière d’accompagner et encadrer ce processus. Alors que l’innovation technologique et le développement de l’informatique ouvrent la possibilité de réduire le temps de travail et d’améliorer la qualité de vie du plus grand nombre, ils entrainent au contraire une augmentation de la pression sur les salarié·e·s, dont on exige un décuplement de la productivité et une disponibilité permanente. Les souffrances au travail se multiplient là où elles pourraient être réduites. L’automatisation des tâches répétitives entraine des suppressions de postes, souvent sans réelle possibilité de reconversion. L’« économie collaborative », consistant en l’utilisation de plateformes numériques, telles que Uber ou Airbnb, permettant aux professionnel·le·s et aux client·e·s de se mettre en contact direct devient une nouvelles forme d’exploitation et renforce encore la précarité. Parallèlement, le développement d’internet, largement dominé par des groupes tentaculaires, pose la question de la protection des données personnelles. Face à ces chamboulements, l’Etat ne peut pas rester un simple spectateur. Le progrès scientifique et technologique ne doit pas se faire au détriment du plus grand nombre. Démocratiquement encadré, il peut devenir un réel vecteur de progrès social.  

Nos propositions

  • Protection des données personnelles
  • Mise en place par l’Etat d’une structure de réflexion et d’encadrement des nouvelles technologies, capable d’identifier les sujets méritant une action législative
  • Régulation du traitement des données digitales afin d’assurer une transparence des algorithmes accédant aux données personnelles
  • Mise en place d’une formation informatique dans les programmes d’enseignement obligatoire, à tous les niveaux
  • Plans de reconversion gratifiant pour les personnes dont l’emploi est menacé par des nouvelles technologies

 

JUSTICE

Aujourd’hui, la justice genevoise sert surtout à défendre les intérêts des nantis, qui bénéficient d’un accès payant direct aux tribunaux. Ensemble à Gauche revendique la gratuité de la justice, qui doit permettre à chacun·e de déposer une action judiciaire ou de s’en défendre sans devoir payer des frais judiciaires souvent très élevés. Dans le même sens, il faut renforcer l’accès gratuit aux avocat·e·s pour les victimes et pour les suspects. Par ailleurs, la justice doit mieux s’attaquer à la criminalité économique, qu’elle soit internationale ou locale. Enfin, la justice pénale doit viser à l’apaisement des souffrances des victimes et à la réhabilitation du délinquant. La sanction est un des moyens à disposition, qui ne doit être utilisé que dans les cas graves, et non servir, comme aujourd’hui, d’instrument de politique migratoire. Et lorsque réellement une peine de prison s’impose, celle-ci doit se dérouler dans des conditions qui permettent aux détenu·e·s de conserver ou retrouver un ancrage social.

Nos propositions

  • Gratuité de la justice
  • Renforcement de l’accès gratuit aux avocat·e·s
  • Une justice qui s’attaque à la criminalité économique (blanchiment, faillites)
  • Une justice qui soit à l’écoute des victimes
  • Une justice qui emprisonne moins, et des prisons qui favorisent l’insertion sociale