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Communiqué EàG, Genève, le 1er juin 2017

En votant un crédit de plus de 5 millions de francs afin "d'adapter les moyens de protection et d'armement de la police", la majorité des député-e-s a accepté l'achat de munitions dont l'emploi est contraire au droit international. "C'est une logique de voyous !", dénonce Pierre Vanek, député EàG au Grand Conseil. "On présente la lutte contre le terrorisme ou le banditisme comme une "guerre", mais on se refuse à respecter les les lois de la guerre."

Le rapport sur le projet de loi visant à accorder ce crédit à la police indique clairement, dans les mots d'un lieutenant auditionné par la député-e-s, que des balles entraînant " l’effet d’une expansion à l’intérieur de la cible, en somme le fait que la balle s’arrête à l’intérieur du corps..." seront acquises. Or la Déclaration de La Haye du 29 juillet 1899 concernant l'interdiction de l'emploi de balles qui s'épanouissent ou s'aplatissent facilement dans le corps humain, "telles que les balles à enveloppe dure dont l'enveloppe ne couvrirait pas entièrement le noyau ou serait pourvue d'incisions" proscrit l'usage de telles balles comme le rappelle le site du CICR.

Pour ces diverses raisons, le Groupe parlementaire EàG a proposé un amendement lors du vote demandant que " ce crédit ne puisse pas servir à l'acquisition d'armes ou de munitions dont l'emploi est contraire au droit international ". Ce dernier a été refusé par la majorité des député-e-s après une intervention du Conseiller d'Etat Pierre Maudet, disant qu'il assumait l'emploi de ce nouveau type de munitions par la police et appelant au refus de cet amendement " inepte". " D'un côté on se gargarise avec la GE-Internationale, de l'autre on se fout parfaitement du droit international et de ce que raconte le CICR ", tonne le député.

Pierre Vanek, député EàG