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gsfCommuniqué solidaritéS, Genève, le 1er juin 2017

Le groupe féminismes de solidaritéS menait une action ce matin devant le service des contraventions afin de dénoncer la mésaventure qu’a connue une militante du mouvement l’été dernier.

« En septembre dernier, notre camarade a été interpellée par des agents municipaux alors qu’elle faisait pipi dans un talus au bord du Rhône. Ces derniers l’ont alors embarquée au poste, menottes aux mains, sans raisons apparentes, puisque la jeune femme n’avait alors opposé aucune résistance ni n’avait montré une quelconque agressivité », explique Brigitte Studer, membre du groupe féminismes et conseillère municipale EàG à la Ville de Genève. La jeune femme a également été victime de propos sexistes de la part des deux policiers municipaux.

L’histoire ne s’est malheureusement pas arrêtée là puisque, quelques mois plus tard, elle a reçu une amende d'un montant complètement disproportionné de1050CHF. Celle-ci a alors contesté l’amende et une baisse lui a alors été accordée : il lui restait 700CHF à payer ! « C’est la somme que nous sommes allés déposer aujourd’hui au service des contributions », explique Zoé Bon, membre du Groupe féminismeS de solidaritéS. « En pièces de 5 centimes... »

Devant de telles pratiques policières, le Groupe municipal d’Ensemble à gauche (EàG) a décidé de proposer, lors de la prochaine session du Conseil municipal, une motion demandant de mettre en place un organe de contrôle de l’activité des agents de la police municipale. « Cet organe de contrôle devrait être composé majoritairement de membres de la société civile ayant, entre autres, des compétences sur les questions de racisme, sexisme et les autres formes de discriminations », annonce Brigitte Studer. « Cet organe devrait permettre de recueillir les éventuelles plaintes et d’avoir la compétence de mener des enquêtes internes et de prendre, le cas échéant, des sanctions. »

Le groupe EàG déposera également une question écrite et envisage de demander la mise en place d’un bureau des plaintes concernant le sexisme, le racisme et toutes autres formes de discrimination pour tous les services de la Ville de Genève. « L’impunité policière doit s’arrêter, nous continuerons à nous battre encore et toujours dans ce sens-là », conclut Zoé Bon.

Cerise sur le gâteau, alors que nous accompagnions notre camarade au service des contraventions, plusieurs brigades de police ont été dépêchées afin « d’inviter » la vingtaine de personnes présentes à quitter le service tout en relevant leur identité.

Pour le groupe féminismeS de solidaritéS

Zoé Bon
Brigitte Studer

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