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La multi-catastrophe nucléaire se poursuit au Japon. Après l'explosion d'un premier réacteur à la centrale de Fukushima Daiichi, un deuxième réacteur nucléaire, renfermant un combustible au plutonium hautement instable et toxique - dit MOX - a explosé au Japon avant-hier matin.



Puis, TEPCO, l'exploitant de la centrale en détresse de Fukushima Daiichi a confirmé le dénoyage complet pour la deuxième fois en 24 h du cœur du réacteur n°2 de la centrale de Fukushima à 23h00 (heure locale) hier, alors que simultanément on essayait de percer le toit du réacteur pour prévenir l'explosion d'hydrogène qui avait déjà frappé les réacteurs n°1 et 3 de la centrale.

L'explosion a pourtant eu lieu peu après 06h00 locale (21H00 GMT) et a  endommagé la piscine de condensation de l'enceinte de confinement conçue pour empêcher les fuites radioactives en cas d'accident. TEPCO a confirmé par ailleurs que la radioactivité mesurée à 11 km de la centrale était 260 fois plus élevée que la normale à 22h07 (heure locale). Ainsi, trois coeurs nucléaires auraient subi une fusion partielle à la centrale de Fukushima Daiichi.

185 000 évacués...
Plus de 185 000 personnes ont été évacuées du périmètre de 20 km autour des centrales de Fukushima Daiichi et Fukushima Daini...

Pendant ce temps, à Genève hier soir, un piquet de protestation, qui se poursuivra tous les jours de cette semaine dès 17h00, s’est tenu au Molard. A l’initiative de Greenpeace, la manifestation a rassemblé dans l’urgence une trentaine d’antinucléaires, avec les panneaux jaunes traditionnels de ContrAtom et une banderole du mouvement  solidaritéS portant le message sans équivoque: Nucléaire: arrêt immédiat !

Priorité à la sécurité? Une tarte à la crème...
A Berne par contre, Doris Leuthard a annoncé hier matin l’arrêt... des seules procédures relatives au demande d’autorisation des nouvelles centrales helvétiques. Ceci en prétendant que pour les autorités «la sécurité de la population avait une priorité absolue». Un gros mensonge, si la sécurité de la population était prioritaire ce seraient nos centrales, en particulier et en premier l’antique et fissuré réacteur de Mühleberg qui devrait être arrêté.  Doris Leuthardt prétend en outre qu’il ne faudrait pas «tirer des conséquences politiques prématurées de la catastrophe au Japon». Ainsi pour elle après la catastrophe il est encore trop tôt pour décider de sortir du nucléaire.

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Greenpeace, ContrAtom et Rémy Pagani dans la rue...
Pour nous c’est avant celle-ci qu’il faut agir! C’est l’avis du magistrat d’«Ensemble à Gauche» Rémy Pagani qui, conformément à l’art. 160E de la Constitution genevoise demandant que les autorités usent de «tous les moyens juridiques et politiques» contre le nucléaire  est venu manifester au Molard hier soir avec les antinucléaires de ContrAtom et de Greenpeace.

Il semble évident que l’arrêt des procédures d’autorisation des nouvelles centrales suisses vise - simplement - à mettre la question au frigo en attendant que l’opinion publique se soit «remise» des effets de cette catastrophe. Pourtant les Vaudois-e-s doivent se prononcer dans les urnes le 15 mai pour préaviser à titre consultatif quant à ces projets. Le vote doit avoir lieu - comme le vote national en 2013 - et ce sera NON à n’en pas douter!