Logo

2015-03-08-police2-transparent-cut-sm

 

Avec cette nouvelle loi sur la police, le Conseiller d'Etat PLR Pierre Maudet poursuit plusieurs objectifs. D'une part, il s'agit de liquider les syndicats et toutes les formes de contre -pouvoir. D'autre part, augmenter massivement les effectifs de police afin d'atteindre le même nombre de policier par habitant qu'à New-York ! Enfin, il veut une police militarisée qui lui obéisse au doigt et à l'œil, sans réflexion. C'est une loi construite pour servir une politique du tout-répressif, qui va à l'encontre des intérêts de la population et des valeurs démocratiques.

 

 

Une loi profondément néolibérale

En ouvrant la possibilité de privatiser les tâches de police, en légitimant le dumping salarial et en prévoyant la facturation des frais de police aux particuliers, cette loi contribuera à un recul des services publics, dans le sens de la libéralisation et de la privatisation. Elle créée un précédent néolibéral dangereux auquel il faut s'opposer.

 

Une loi qui renforce la politique du tout-répressif

Cette loi s'inscrit dans la politique du tout-répressif menée par le tandem PLR Olivier Jornot (Procureur général) et Pierre Maudet (Conseiller d'Etat). En imposant sa gestion répressive de la pauvreté et une criminalisation systématique des migrants, ce duo privilégie une activité policière effrénée qui exige des effectifs toujours plus nombreux et remplit les prisons, au détriment notamment d'une action sociale plus efficace. Pour atteindre leurs objectifs d'augmentation des effectifs policiers dans le cadre des contraintes budgétaires, ils organisent une sous-enchère salariale massive et une privatisation des tâches de police. Des dérives inacceptables !

 

NON à une police organisée militairement

L'armée et ses modes de faire sont une référence inacceptable pour une police démocratique au service de la collectivité. On a le droit d'attendre de nos policiers qu'ils ne soient pas de simples exécutants « robotisés » d'ordres venus d'en haut, mais qu'ils soient capables de réfléchir et d'agir intelligemment en réponses aux situations complexes auxquels ils·elles sont confrontés.

 

NON à une police au service des autorités plutôt que de la population

Ce projet de loi consacre une vision autoritaire de la police en concentrant tout le pouvoir dans les mains du chef du Département. En visant à casser les syndicats (SSP/UPCP) et en supprimant les organes de contrôle et de recours (commissariat à la déontologie...), la loi crée un corps militarisé, jouissant d'une immunité totale et intégralement au service du chef du Département.

 

Une loi liberticide

Cette loi permet à la police d'édicter arbitrairement des mesures d'éloignement scandaleuses à l'encontre notamment des mendiants ou de manifestant·e·s. Elle supprime également les voies de recours contre ces décisions, remplaçant les décisions de justice par l'arbitraire policier.

Cette loi qui consacre les aspects les plus écœurants de la politique néolibérale, liberticide et antisyndicale du gouvernement genevois est combattue par un large front de forces progressistes, syndicales et associatives.

Votons NON !