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Manifestations contre Bolsonaro, Netanyahu et le WEF

Samedi 19 janvier 2019

Genève 15h pl. Navigation
Lausanne 15h pl. de l’Europe
Neuchâtel 15h pl. Pury

 

Le Forum Economique Mondial (WEF) de Davos 
accueille la droite extrême : toutes et tous dans la rue! 

 

Télécharger le Flyer (PDF)

  • pour les droits des salarié·e·s, contre la chasse aux pauvres
  • pour les droits des femmes et des personnes LGBT*IQ+
  • pour des mesures urgentes contre le réchauffement climatique
  • pour les droits des personnes migrantes et contre le racisme

Dans quelques jours, la Suisse déroulera comme chaque année son tapis rouge au sommet des 1  %, avec le World Economic Forum (WEF) à Davos. Haut lieu du capitalisme mondialisé, le sommet accueillera de nombreux dirigeants de multinationales, hommes et femmes d’affaires, et chef·fe·s d’Etat. Si Donald Trump a renoncé à venir, les raisons de manifester ne manquent pas puisque le WEF a invité la fine fleur de l’extrême-droite internationale au pouvoir.

Parmi les dirigeants qui ont confirmé, le nouveau président d’extrême-droite brésilien : Jair Bolsonaro. Celui-ci fera ainsi « honneur » à la Suisse pour son premier voyage officiel à l’étranger. L’ignoble personnage, accueilli en grande pompe par nos autorités, y sera libre de déverser son discours réactionnaire, libéral, haineux, violent raciste, sexiste, lgbtiq-phobe et climato-sceptique. Le premier ministre israëlien, Benjamin Netanyahu vient lui aussi de confirmer sa présence au WEF. Il sera accueilli avec les honneurs malgré sa politique colonialiste qui écrase les palestiniens et bafoue systématiquement le droit international.

Le président du Conseil des ministres italien, Guiseppe Conte, sera lui aussi présent à Davos. À la tête d’un gouvernement d’extrême-droite, il se rend coupable de condamner à mort des centaines de réfugiés en refusant aux bateaux de migrant·e·s d’accoster en Italie. Le président colombien ultra-conservateur Ivan Duque sera également présent...

Du côté de nos autorités, le président de la Confédération Ueli Maurer a d’ores et déjà fixé un rendez-vous avec Jair Bolsonaro. Nul doute que le Conseiller fédéral UDC se réjouit de discuter avec le président brésilien de comment baisser les impôts des grandes entreprises, détruire l’environnement, refouler les réfugié·e·s, fermer les frontières ou encore stigmatiser les minorités...

Les maîtres autoproclamés du monde se réuniront donc dans des hôtels luxueux pour décider comment ils·elles pourront continuer à exploiter et opprimer les 99 %. Face à celles et ceux qui prêchent la haine, le racisme, le sexisme et l’intolérance pour mieux dominer le monde et détruire la planète, nous répondons « résistance ! ». Voilà pourquoi nous appelons à nous mobiliser massivement dans toute la Suisse, pour montrer à Bolsonaro, Netanyahu et consorts qu’ils ne sont pas les bienvenus!

Nous dénonçons aussi le rôle de la Suisse qui n’est pas un simple « hôte » dans l’organisation du WEF et de l’accueil des dirigeants du monde entier, mais bien un partenaire politique et économique incontournable dans la bonne marche du capitalisme qui exploite et qui opprime. En solidarité avec celles et ceux qui luttent au Brésil, en Palestine, en Italie, en Colombie et partout ailleurs contre ces dirigeants réactionnaires, montrons qu’il existe une autre Europe et une autre Suisse. Celle des milliers de femmes qui se préparent une grève féministe en 2019, celle qui fera une grève du climat, celle qui refuse de renvoyer des réfugié·e·s ou encore qui refuse les réformes fiscales injustes (RIE3, RFFA…) qui volent les pays les plus pauvres.

Trump, Netanyahu, Conte, Duque, WEF... le monde n’est pas à vous  !

 

Jair Bolsonaro est l’homme qui...

  • a fait la promesse d’anéantir presque toutes les législations environnementales et pro-indigènes et prépare la mainmise des grands de l’agro-alimentaire sur l’Amazonie
  • a nommé comme ministre des affaires étrangères un homme qui croit que le changement climatique est un dogme pour étouffer la croissance des pays occidentaux et participe à l’offensive d’extrême-droite de négation du réchauffement climatique qui s’affirme aussi en Europe et que l’UDC rejoint en Suisse
  • a transferé la « protection » des populations indigènes au ministre de l’agriculture qui est un représentant de ceux qui veulent mettre la main sur l’Amazonie pour y faire de l’élevage intensif
  • s’apprête à « éradiquer toute sympathie pour le PT et pour la gauche » de l’administration et de l’enseignement sur le modèle des lois fascistes italiennes de 1928... il parle même de purger le « déchet marxiste » des établissements scolaires et de la fonction publique
  • tient ouvertement des propos misogynes et homophobes veut conditionner le versement des allocations sociales à l’engagement des hommes à subir une vasectomie s’ils ont déjà trois enfants
  • prétend que la misère des populations afro-descendantes est liée à leur « race »
  • veut supprimer toute liberté académique en matière d’études de genre au profit d’une conception objectivée de la famille et des rôles traditionnels
  • entend généraliser la militarisation des favelas et légitime la justice sommaire en proposant la libéralisation de l’accès aux armes
  • a retiré la protection à Cesare Battisti, facilitant son extradition, tout en incitant à la haine et à la violence contre les femmes, les afro-descendants, les populations LGBT et les pauvres, comme l’assassinat politique de Marielle Franco, activiste LGBT tuée il y a plusieurs mois et dont l’enquête piétine
  • veut criminaliser toute forme d’opposition et les mouvements sociaux
  • détruit le système de retraite solidaire au profit des retraites par capitalisation à la grande satisfaction des investisseurs
  • a nommé pour ministre de la justice Sergio Moro, le juge qui a fait incarcérer l’ancien président Lula, l’homme qui pouvait le battre lors de l’élection présidentielle
  • ne cache pas sa nostalgie pour la période de la dictature militaire et ses méthodes expéditives et brutales
  • a, comme Donald Trump, déplacé l’ambassade du Brésil en Israël à Jérusalem

En l’accueillant, puisque « les affaires sont les affaires », le WEF en est le complice... Et, complice, l’est aussi le président de la Confédération qui a prévu de le rencontrer !

 

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