Logo

2017 09 27 rassemblement catalogne 19h titre

 

Depuis le 20 septembre, la répression de l’Etat central espagnol s’est considérablement accrue contre le peuple catalan et ses élu·e·s. C’est un véritable coup d’État que vient de commettre, en Catalogne, le gouvernement de Madrid.

La Guardia Civil a procédé à l’arrestation de centaines de personnes, la majorité d’entre elles, fonctionnaires de haut rang de la Generalitat, (gouvernement catalan), mais aussi de simples civils, distribuent des tracts, ainsi qu’à la séquestration de 10 millions de bulletins de vote. Plusieurs départements de la Generalitat ont en outre été perquisitionnés (économie, relations extérieures, travail et gouvernorat). 

 

Solidarité avec la Catalogne

Le droit à décider et voter est un droit démocratique
NON au coup d’État de Madrid - NON à la répression

Rassemblement
Mercredi 27 septembre · 19h00

(!!! ATTENTION: CHANGEMENT D'HORAIRE:
le rassemblement aura lieu à 19h et non à 18h !!!)
Pl. de la Fusterie · Genève

Télécharger le Flyer (PDF)

 

La Guardia Civil a également tenté de perquisitionner le siège de la CUP (Candidature d’unité populaire) malgré le fait qu’ils n’avaient pas de mandat, mais ils en ont été empêchés par plusieurs milliers de manifestant·e·s. Plus de 75% des maires de Catalogne ont été inculpés par la justice du gouvernement espagnol, pour aider à organiser la votation démocratique du 1er octobre. Le gouvernement du premier ministre espagnol, Rajoy, a censuré des sites web et à envoyé la police pour fermer les médias qui soutiennent le référendum.

Dans les heures qui ont suivi ce déploiement répressif, des manifestations massives se sont déroulées à Barcelone, Madrid, Grenade, pour dénoncer la dérive autoritaire, comme les indignés avaient fait en 2011 en prenant les places de tout l’Etat espagnol. Le but du gouvernement Rajoy, avec le soutien du Parti socialiste espagnol (PSOE) et de Ciudadanos est de bâillonner le peuple de Catalogne, d’empêcher par la force que se déroule le référendum d’autodétermination convoqué par le Parlement de la Generalitat pour le 1er octobre.

Rajoy invoque, pour justifier son coup de force, les lois de la Constitution espagnole, Constitution écrite sous l’ombre de la dictature franquiste, sans tenir compte de la volonté populaire catalane de tenir un référendum comme cela a été fait dans d’autres pays comme au Québec ou en Ecosse. Cette volonté des catalans s’est manifestée à de multiples reprises depuis 2010 quand le gouvernement espagnol a annulé le statut d’autonomie de la Catalogne, statut qui avait était approuvé préalablement par le parlement catalan, espagnol et par les citoyens·ennes de Catalogne. Depuis lors, cette exigence de contrôle démocratique n’a cessé de s’amplifier quand les gouvernements de Madrid s’arc-boutaient sur l’unité nationale espagnole.

En Catalogne, plus de 80 % de la population approuve le droit de pouvoir choisir eux-mêmes leur destin. Le peuple de Catalogne a le droit de voter, le droit de décider. Aucune manœuvre policière ne pourra empêcher l’expression de ce droit démocratique. Nous n’acceptons pas que ce droit soit bâillonné et que se mette en œuvre une politique aux relents de franquisme.

Les gouvernants de Madrid ont peur de ce référendum car il participe d’un mouvement qui refuse en même temps la corruption des partis institutionnels et la restriction croissante des droits démocratiques. Notre place est aux côtés du peuple catalan et de ce mouvement pacifique qui est sorti dans la rue pour défendre leurs droits démocratiques. Nous défendons le droit à l’autodétermination du peuple catalan et leur droit de constituer une République catalane qui puisse décider librement des liens qu’elle entend avoir avec le reste des peuples qui font partie aujourd’hui de l’État espagnol et de l’Europe. Nous demandons que toutes les personnes incarcérées soient mise en libertés et tous leurs imputations légales retirées et que soient respectés tous leurs droits démocratiques.

Nous appelons à rester vigilants et à se mobiliser à nouveau si la situation continue à s’aggraver. Nous ne savons pas comment le gouvernement espagnol va continuer à réagir: Rajoy a envoyé plus de Gardes Civiles et de policiers espagnols en Catalogne et a mis en suspension les institutions démocratiques catalanes. La réponse de la société civile catalane est exemplaire, avec de grandes mobilisations pacifiques une grève générale est même envisagée. La Catalogne n’est pas seule: nous sommes toutes et tous catalans. La lutte que mène le peuple catalan pour ses droits démocratiques et contre l’Etat répressif espagnol nous concerne toutes et tous.

Nous demandons aux autorités suisses qu’elles dénoncent cette répression et fassent pression sur le gouvernement espagnol pour qu’il respecte la volonté démocratique des citoyens·ne·s catalans et leurs responsables démocratiquement élus.

solidaritéS · Assemblea Nacional Catalana