Afrin 2

Communiqué de presse — Vendredi 26 janvier 2018

Depuis le 20 janvier 2018, l'armée turque a lancé une offensive aérienne et terrestre à grande échelle sur la province d'Afrin située au nord-ouest de la Syrie. Cette région est peuplée par une population à majorité kurde et est contrôlée par le Parti de l'Union Démocratique (PYD) et ses Unités de Protection du Peuple (YPG).

Ankara considère les YPG et le PYD en Syrie comme une extension du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), que les États-Unis, l'Union européenne et la Turquie qualifient d'organisation terroriste. Dans cette offensive, l’armée turque est assistée par des milices syriennes à la solde d’Ankara, en grande majorité islamistes. Au moins 30 civils ont été tués depuis le début de l'opération. solidaritéS condamne fermement l’intervention militaire du gouvernement autoritaire turc contre les populations de la région d’Afrin

L'actuelle opération militaire turque contre Afrin et l’échec du référendum au Kurdistan irakien en Octobre 2017 montrent à nouveau que les puissances internationales et régionales ne sont pas disposées à voir seréaliser des aspirations nationales ou autonomistes kurdes.

solidaritéS réitère son soutien à l’auto-détermination du peuple kurde en Syrie et dans les autres pays de la région. Nous demandons le retrait du PKK des listes des organisations terroristes. Nous affirmons à nouveau notre soutien aux classes populaires en Syrie et de la région dans leurs luttes pour la démocratie, la justice sociale et l’égalité contre les régimes autoritaires, les mouvements fondamentalistes islamiques et les puissances impérialistes et régionales.

solidaritéS condamne également les attaques continues du régime autoritaire et criminel de Bachar al-Assad et de l’aviation russe contre la région de Ghouta orientale et d’Idlib qui ont causé la mort de plusieurs centaines de civils et des déplacements de populations civiles massifs ces dernières semaines. Il y a un consensus entre toutes les puissances internationales et régionales pour le maintien du régime meurtrier à Damas avec Bachar al-Assad à sa tête au nom de la « guerre contre le terrorisme ». C'est ce consensus qui donne « carte blanche » au régime syrien de continuer ses crimes à une large échelle.

CONTACT : Joseph Daher