grève marsensDes baisses salariales de plus de 1000 francs par mois

Le Conseil d'Etat fribourgeois a décidé de confier le traitement du linge effectué jusqu'ici par la Buanderie de Marsens aux Blanchisseries Générales SA (LBG). Il a licencié l'ensemble du personnel de cette buanderie publique, en lui proposant de se faire engager par LBG. Or, le salaire minimum dans cette entreprise privée est de 3300 francs brut pour un employé non qualifié et de 3550 francs brut pour un responsable d'équipe. Pour une partie du personnel de la buanderie de Marsens, les pertes risquent d'être de plus de 1000 francs par mois!

Le Conseil d'Etat affirme certes qu'il va compenser la différence, mais ce ne sera le cas que pour quelques mois. Par la suite, les baisses salariales s'appliqueraient intégralement! De plus, les conditions de travail seraient aussi fortement dégradées: hausse de la durée du travail, diminution du droit aux vacances, péjoration des conditions de retraite, etc.

Le Conseil d'Etat bafoue la loi et essaie de briser le mouvement de grève

Les quinze salariés de la Buanderie de Marsens se sont ainsi mis en grève. Leur mouvement a commencé le 6 mars dernier. Ils et elles demandent d'être transférés à un poste équivalent à l'Etat de Fribourg. Cette revendication est d'ailleurs conforme aux dispositions légales en vigueur (Loi sur le personnel), qui prévoient le principe du transfert en cas de suppression de poste. C'est le Conseil d'Etat qui les bafouent, en refusant d'appliquer ce principe!

Il ne s'est d'ailleurs pas gêné non plus de faire appel d'ores et déjà aux LBG pour qu'elles se chargent du linge qui n'est pas traité à Marsens suite à la grève. Le gouvernement préfère ainsi faire passer à la caisse les salariés-contribuables (les prestations des LBG sont évidemment facturées!) plutôt que de négocier avec le personnel!

Les grévistes ont besoin de notre soutien!

Les grévistes font preuve d'une dignité exemplaire et d'un grand courage. Pour la grande majorité d'entre eux, ils ont consacré de longues années de leur vie professionnelle – pour des salaires loin d'être mirobolants! – à remplir une mission de service public. Ils doivent aujourd'hui faire face à un Conseil d'Etat obnubilé par sa logique de démantèlement du service public et qui pratique le dumping salarial. Les grévistes ont donc plus que jamais besoin de notre soutien. Nous ne devons pas les laisser seuls dans ce combat exemplaire!

Toutes et tous ensemble, en manifestant dans les rues de Fribourg ce samedi 14 mars 2015, nous enverrons un signal clair au Conseil d'Etat: il est enfin temps qu'il accepte le principe du transfert du personnel de la buanderie de Marsens à un poste équivalent à l'Etat de Fribourg!

Rassemblement : Esplanade de l'Ancienne gare, à côté de la gare CFF à 14h