La politique, autrement

Nous n’avons ni modèle tout fait, ni réponse à tout. Mais les valeurs qui nous guident et l’objectif de satisfaire les besoins de la majorité de la population nous engagent à proposer au moins des pistes de réflexion, des options différentes et des objectifs d’action concrets.

En premier lieu, une autre manière de faire de la politique. Aucun changement positif ne se produira sans l’action collective de celles et ceux qui subissent, jour après jour, les décisions des employeurs ou des magistrats.

Il ne s’agit pas de remplacer des « mauvais politiciens » par des « bons », qui prétendent mieux savoir où est le bonheur collectif.

Nous voulons bien plutôt créer les conditions pour que chacune et chacun puisse devenir un sujet actif dans la société. Une telle transformation ne se décrète pas, elle n’est pas une affaire d’institutions, mais elle se conquiert pas à pas dès aujourd’hui... Elle commence là où l’auto-organisation collective - même de quelques uns mais répondant aux besoins du plus grand nombre - se dresse contre le fatalisme ambiant.

Résister et se défendre, maintenant, ensemble, quoiqu’en disent les patrons ou l’Etat, est la seule garantie d’inverser le cours des choses.

Les femmes doivent pouvoir jouer un rôle important et croissant dans cette perspective. Ce n’est pas seulement une question d’égalité. L’apport des femmes à la pratique des luttes aujourd’hui et à la société de demain peut modifier les mentalités patriarcales, et les rapports entre hommes et femmes dans tous les aspects de la vie sociale.

Dans le cadre de la priorité donnée à l’action de chacune et de chacun, nous sommes conscients des problèmes soulevés par la délégation et l’activité parlementaire. Dans ce sens, nous ne concevons d’activité parlementaire que si elle est liée étroitement, aussi bien en termes de priorités que de contenus, aux exigences des luttes concrètes sur le terrain et dans le cadre du contrôle nécessaire de nos élu-e-s, non seulement par notre mouvement lui-même, mais par l’ensemble des mouvements auxquels ils doivent s’attacher à donner la parole dans le cadre de leur activité.