2018 trump

 

Le 23 janvier, le président étasunien Donald Trump se rend au Forum Economique Mondial à Davos. Le Conseil Fédéral dit «s’en réjouir», or cela n’est certainement pas le cas de solidaritéS qui dénonce cette visite, comme les politiques défendues du Forum de Davos en faveur de la minorité des 1% des plus riches.

Au-delà de son slogan « l’Amérique d’abord», Trump a poursuivi et aggrave les politiques néolibérales des précédentes administrations étasuniennes et de Wall Street. En décembre, le Congrès et le Sénat viennent ainsi de voter sa réforme fiscale en faveur des grandes entreprises et des étasunien·e·s les plus aisé·e·s. Les grandes entreprises vont voir leurs bénéfices bondir, tandis que la moitié des baisses d’impôt ira dans la proche des 1 % les plus riches, alors qu’ils possèdent déjà 40 % de la richesse du pays. Cette réforme représente le transfert de richesses le plus massif de l’histoire du pays.

Pour rappel, il existe déjà 41 millions de personnes sous le seuil de pauvreté aux États-Unis, chiffre auquel s’ajoutent plusieurs autres millions étant donné l’arbitraire statistique du seuil de pauvreté, pour l’essentiel des travailleurs·euses pauvres.

Donald Trump n’a cessé depuis le début de son mandat d’attiser le racisme et la xénophobie contre les immigrés en général et les musulman·e·s en particulier, ainsi que les afro-américain·e·s. Le « Muslim Ban » a été une des décisions les plus connues. L'administration Trump a approfondi les politiques contre les travailleurs·euses immigré·e·s et augmenté les déportations. Les discours de Trump et les politiques de son administration ont encouragé la libération des discours et pratiques racistes au sein de la société étasunienne, particulièrement des courants de l’extrême droite et des suprémacistes blancs.

Trump a également choqué par ses attaques sexistes répétées contre les femmes. En octobre, l'administration Trump a annulé 2017 au nom des convictions religieuses et morales, une disposition de la loi Obamacare qui chargeait les employeurs de prendre en charge financièrement les mesures de contraception dans la couverture santé de leurs employées. Les courants féministes ne s’étaient pas trompés en organisant le 21 janvier 2017 la plus grande journée de protestation de l'histoire des États-Unis, avec environ 4 millions de personnes mobilisées dans les rues à travers le pays.

En matière d’écologie, le réchauffement climatique est devenu un concept interdit et rejeté par l’administration Trump. D’ailleurs les Etats-Unis n’ont pas hésité à dénoncer l’accord de Paris, et ont annulé toutes les mesures qu’ils avaient décidées en application de cet accord jusqu’à se retirer du Fonds vert pour le climat. Malgré nos réserves sur l’accord de Paris, il est évident que son rejet ne fera qu’aggraver les problèmes écologiques et le réchauffement climatique.

En matière de politiques étrangères, Donald Trump a multiplié les provocations et attise les tensions (Iran, Corée du Nord, Cuba, Venezuela et autres). C’est dans ce cadre qu’il a mis en en œuvre la décision du congrès étasunien, datant de 1995, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Il a aussi déclaré en Décembre 2017 que Washington est confrontée à un monde hostile, une nouvelle ère de compétition et en a tiré comme conclusion que : « L’Amérique va diriger à nouveau ».[P1] C’est ainsi qu’il justifie aussi l’augmentation du budget de la Défense et laisse ouverte la possibilité de recourir à l’arme nucléaire. Loin d’un repli isolationniste, la politique de « l’Amérique d’abord », tentative de redéploiement et reconquête de ses marchés par la première puissance impérialiste, aggrave toutes les tensions internationales, au point de faire aujourd’hui ressurgir le spectre d’une conflagration nucléaire.

Malgré ces politiques, des dirigeant·e·s européens comme Teresa May, et même le Président de la Confédération Alain Berset, sont impatients de lui serrer la main, et de lui assurer qu’eux aussi feront tout pour garantir les intérêts des capitalistes, pour appliquer des politiques d’austérité et de démantèlement des prestations sociales, tout en poursuivant des politiques limitant les droits démocratiques et de la fermeture des frontières pour les réfugié·e·s.

S’inspirant des manifestations et des actions de résistances populaires des courants féministes, Black Lives Matter, syndicats et travailleurs-euses, écologistes, etc… contre l’administration Trump qui secouent les Etats Unis depuis son entrée en fonction, solidaritéS affirme que Trump n’est pas le bienvenu en Suisse, ni d’ailleurs le Forum de Davos. Trump et le WEF représentent les intérêts des 1% et leurs politiques appauvrissent les sociétés, tuant à travers le monde!

 

Face à Trump et aux représentant·e·s des 1%, construisons une alternative des 99% pour et par les 99%.

Non à Trump! Non au Forum de Davos!

Oui à une alternative pour les intérêts des 99%!