2017 02 12 NATUS1

Cette votation est nécessaire pour inscrire dans la constitution le principe d’une naturalisation facilitée pour les petits-enfants de migrant·e·s. L’intention est de rendre justice à ces jeunes de 3e génération. En effet, ils-elles n’ont jamais été des étrangers·ères en Suisse puisque, comme d’ailleurs une grande majorité de leurs parents, ils-elles y sont né·e·s, y ont fait leur scolarité, y ont appris un métier et y travaillent. Nous disons évidemment OUI à ce changement constitutionnel!

Deux changements principaux sont proposés avec cette modification. D’une part, la personne qui entre dans les critères de la 3e génération n’aura plus à prouver son intégration, comme c’est le cas aujourd’hui, et d’autre part, la procédure sera harmonisée entre tous les cantons, avec un avantage certain pour ceux qui ne connaissent pas la naturalisation facilitée.

Peu de jeunes sont concernés : les estimations parlent de 5 à 6000 jeunes par an. Sur deux millions d’étrangers·ères c’est peu, en revanche, pour leur histoire personnelle, cela représente beaucoup. Parce que les migrant·e·s d’hier ont donné naissance aux jeunes d’aujourd’hui, il est temps de les reconnaître. Le terme même de 3e génération démontre la difficulté d’accéder à la nationalité, même lorsqu’on a effectué toute sa scolarité en Suisse. Des personnes nées en Suisse, dont les parents ont grandis en Suisse, doivent encore aujourd’hui prouver leur intégration avant d’obtenir le passeport à croix blanche. Cela est stigmatisant et inacceptable.

L’inscription du principe de la naturalisation facilitée de la 3e génération dans la constitution représente une étape indispensable vers une Suisse capable d’intégrer toutes les personnes qui la composent.

Un OUI massif le 12 février est indispensable pour réduire quelque peu l’influence prédominante de la Suisse xénophobe de ces dernières années. Le degré d’ouverture ou de fermeture de la loi d’application qui sera promulguée au parlement, suite à l’adoption du principe constitutionnel, dépendra en effet en large partie du résultat de la votation du 12 février à ce sujet.