referendum rieIIIPOP et solidaritéS ont présenté jeudi 24 septembre en conférence de presse leur décision de participer, de concert avec les autres organisations de la coalition contre la RIE 3, au lancement d'un référendum cantonal contre sa déclinaison vaudoise (ladite « feuille de route »).

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Cette véritable machine de guerre contre les services publics  et les usager·e·s est partie prenante d'un projet qui vise à diminuer la charge fiscale des grands actionnaires au détriment des salarie·e·s et des retraité·e·s. Son adoption aboutirait à des plans d'austérité drastiques. D'ores et déjà, nous nous engageons à lancer un référendum et appelons les autres partis et organisations à constituer un comité référendaire. Le dispositif vaudois qui a été accepté par le Grand Conseil mardi 22 septembre, en première lecture, diminuera fortement le taux ordinaire de l'impôt sur le bénéfice des entreprises en passant de 23 % en 2012 à 13,8 % en 2019. Cette mesure entraînera une perte annuelle de 500 millions de francs pour les recettes fiscales cantonales. Les communes seront les premières touchées par cette baisse massive de la fiscalité des entreprises. A cela s'ajouteront les nouvelles déductions fiscales prévues pour toutes les entreprises par la future RIE 3 fédérale en traitement au Parlement fédéral et dont les autorités n'ont pas évalué l'impact financier.

La baisse de 41 % du taux d'imposition pour 99 % des entreprises du canton, uniquement pour retenir moins de 1 % des entreprises installées dans le canton, est injustifiable. Si le POP et solidaritéS sont bien sûr favorables à la suppression des privilèges fiscaux pour les sociétés à statut spécial, ce n'est pas pour accorder des privilèges à toutes les entreprises et particulièrement aux plus prospères d'entre elles. Rappelons que 85 % des entreprises ne paient pas ou peu d'impôts sur leur bénéfice (2,3 % de l'impôt total). Il est particulièrement choquant de constater que cette réforme vise à améliorer la situation des détenteurs de capitaux et des actionnaires, alors que 2 % de la population possède déjà autant que les 98 % restants ! A noter que les contreparties de l'ordre de 100 millions que les milieux patronaux accepteraient de prendre en charge sont bien loin de compenser le cadeau fiscal substantiel de 500 millions que leur accorde le Grand Conseil. Nous ne nous satisfaisons pas plus des 84 millions de déductions fiscales et de subsides LAMal que le Canton et les communes promettent: car les pertes de recettes et les charges supplémentaires (510 millions par année) se paieront en hausses d''impôts ou en baisses de prestations.

Jorge Lemos